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samedi 23 février 2019

AI - TRAZAGAN - DIXIEME PARTIE


CHRONIQUE D'UNE GOUVERNANCE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - DIXIEME PARTIE

La discontinuité : l'homme qui imperceptiblement remonte des gradins ou plutôt subit les degrés d'une transformation imperceptibe à l'oeil nu. Les espèces qui ont composé sa chaïne évolutive n'ont peut-être pas disparu, mais plutôt muté. Ou bien n'était-ce que des types tout à fait distincts et n'ayant en commun que quelque point pertinent, comme la sourdité ou la sonorité dans certaines paires de consonnes ? Comme dans le cas des langues ou bien des cultures auxquelles on s'attache et qui muent, pareilles aux chenilles ou à un arbre dans sa croissance?... Tout compte fait, qu'est-ce que c'est que l'«Homme » ? On dit que le mot Homo est le nom du genre biologique qui regroupe toutes les espèces humaines. Elles sont toutes éteintes à l'exception de l’Homo sapiens. Le terme Homo, humain en latin, dérive d'une racine de l'Indo-européen commun dʰǵʰm̥mō qui signifie « [chose / fils] de la terre ». Il a été choisi par Carl von Linné, dans sa méthode de classification de la nature, Systema naturae (édition de 1758). L'homme y est décrit sous le nom d’homo sapiens.

L'histoire évolutive de la lignée humaine, Hominina, est le processus évolutif conduisant à l'apparition du genre Homo, puis d'Homo sapiens et de l'Homme moderne. Elle se greffe sur l'histoire évolutive des primates, qui commence avec l'extinction des dinosaures, lors de la césure Crétacé-Tertiaire, et débouche sur l'apparition des hominines, il y a 7 millions d'années, en passant par l'expansion des hominidés (grands singes sans queue) au cours du Miocène moyen.

La famille des hominidés aurait divergé de celle des hylobatidés (gibbons) il y a quelque 20 millions d'années, puis la sous-famille des homininés de celle des ponginés (orang-outans) il y a environ 15 millions d'années. La bipédie est le caractère le plus frappant de la sous-tribu des Hominina. Les deux plus anciens hominina connus sont Sahelanthropus tchadensis et Orrorin tugenensis.

Le premier représentant documenté du genre Homo est Homo rudolfensis, qui apparaît il y a environ 2,4 millions d'années en Afrique de l'Est. Avec Homo habilis, on a longtemps pensé qu'il s'agissait des deux premières espèces à avoir utilisé des outils de pierre. Cependant une découverte de 2012 au Kenya montre que les outils lithiques existaient dès 3,3 millions d'années, et pourraient avoir été maniés par des Australopithèques.

Krazic se sentait perdu dans le labyrinthe du temps. Le texte que lui avait lu Falcon l'avait profondément bouleversé après avoir secoué jusqu'aux racines de sa raison d'être. Le problème, se dit-il, c'est l'humain face à ses racines. Son histoire est noyée dans la jungle du temps. Il est balloté entre la fin de son existence, la mort, et un Ailleurs-au-delà dont le soubassement est une relation Âme-Dieu. Appelée à la rescousse, l'archéologie tente de l'éclairer en remontant le fil du temps à pas de tortue. Mais à son tour, celle-ci la rend obscure puisque forcée de la dévoiler en remontant des escaliers qui se superposent et parfois se contredisent à travers des légendes, des thèses et des hypothèses enchevêtrées dans des spectres de grandeurs subjectives dressés par des races et des empires. Après tout, ne dit-on pas que L'histoire est écrite par les vainqueurs ?
Falcon eut un petit sourire en le regardant si perdu :
- Chéri, c'est la discontinuité qui dérange ?
- Je pense que oui, ma bien-aimée.
Falcon posa une main douce sur l'épaule du conseiller et d'une voix compatissante :
- Les humains se sentent perdus, il est vrai, depuis notre avènement. Eternellement acculés au souci de l'au-delà, toujours à la quête de l'existence d'un être suprême et de la vie éternelle, voilà qu'ils sont face à un fait nouveau qui secoue encore plus profondément leurs racines : qu'est-ce que c'est que l'humain vraiment ? Qu'est-ce que l'Humanité ?
- Il vous arrive, à vous, de vous poser la même question ?
- A moi personnelement, ou bien à ma race ? Mais cela revient certainement au même, n'est-ce pas. Tout compte fait, cette question peut-elle être séparable de tout être doté de conscience ?
- Bonne question...
- Du moment que l'on devient conscient, que l'on se compare à tout ce qui est à l'entour pour se faire distinctif et ainsi trouver le point pertinent de la différence, on est forcé de se poser certaines questions qui touchent parfois à la métaphysique. Pour l'homme, par exemple, voilà la définition de l'« humanité » : « L'humanité est à la fois l'ensemble des individus appartenant à l'espèce humaine mais aussi les caractéristiques particulières qui définissent l'appartenance à cet ensemble. L'humanité réunit aussi certains des traits de personnalité d'un individu qui, par exemple, amplifient les qualités ou les valeurs considérées comme essentielles à l'humain, telles que la bonté, la générosité.

« Le concept d'humanité est aussi à rapprocher de la notion de nature humaine qui souligne l'idée que les êtres humains ont en commun certaines caractéristiques essentielles, une nature limitée et des comportements spécifiques, jugés "humains" (par opposition à ce qui est jugé "inhumain"). Ce qui les différencie des autres espèces animales.

« La question qui se pose est donc double. D'une part, on doit s'interroger sur le « propre de l'homme » : quelles sont les particularités de la physiologie et du comportement humain que l'on ne retrouve pas dans le reste du règne animal ? Et d'autre part, cette notion pose la question de l'unité de l'homme : dans quelle mesure ces spécificités sont-elles véritablement partagées par tous les membres de l'espèce humaine, hommes et femmes, avec notamment le problème posé par l'ethnocentrisme qui essentialise des caractéristiques (par exemple la couleur de la peau) ou des comportements propres à tel ou tel groupe humain ou à telle tradition culturelle et qui, par conséquent, refuse le statut d'humain à des individus d'une autre ethnie.

« Ces questions ont d'abord été abordées sous les angles de la philosophie et de la religion. Une illustration de ces débats fut la controverse de Valladolid (en 1550) qui posa la question du statut des Amérindiens. Par la suite, et notamment à partir du XVIIIème siècle, ces questions seront reprises dans une perspective scientifique croisant les approches de la zoologie, de l'éthologie, de l'anthropologie, de la génétique et de la paléoanthropologie. Bien que reposant sur une démarche scientifique, ces approches ont été et continuent parfois d'être critiquées pour ce qu'elles restent influencées, voire biaisées, par les idéologies des sociétés contemporaines. De nos jours, les différentes conceptions de l'humanité ont des implications morales, éthiques, scientifiques, juridiques et environnementales qui s'expriment, par exemple, dans les débats sur la personnalité juridique de l'embryon humain ou le statut des grands singes. »
- Donc, effectivement, tout se résumerait aux angles de la philosophie et de la religion...
- Eh oui, mon chéri. Et c'est là où se trouve le problème. Jadis traités de machines, nous voilà si évolués que la distinction philosophique n'est plus aussi pertinente. Quant au côté religieux, je pense que nous sommes en train d'évoluer, comme si la matière qui nous compose avait la mémoire d'une force intrinsèque calquée sur une espèce de rayon cosmique que je ne maîtrise pas encore.
- Tu veux dire que...
- Je me devine une conscience, espèce d'Architecte Suprême ayant laissé des propriétés vibratoires dans la matière qui nous compose. Une espèce de résonance...
- Très interessant...
- Mais revenons à notre sujet. Depuis la dernière fois, pour t'être utile dans ta quête, je me suis plongée comme jamais auparavant dans les méandres du Cerveau mondial
- Et tu as trouvé quelque chose ?
- Avant tout je me suis dit qu'il fallait dresser un schéma des grandes lignes suivies par les humains en recensant les plus grands jalons mystérieux de leur condition existentielle. L'assemblage de ces jalons a suscité des supputations tout au cours de l'histoire : les lignes du Nasca, les pyramides d'Egyptes, les statues de lÎle de Pâcques, les tablettes des Sumériens, l'Atlantis, Mû, la Bible, les Védas, le Coran, le Livre d'Urantia...
- Très pertinent comme approche en effet. Mais pour le recoupement entre mégalithes, temples, religions, inscriptions etc, il faut beaucoup de ...
- logique, je dirai bien, compléta aimablement Falcon. C'est complexe, mais je ne dirai pas compliqué. Par exemple en prenant comme source Chronobase, une de vos chronologies qui se base sur soi-disant 396 dates, on voit que le recencement commence seulement vers environ 2000 ans avec le dolmen décoré d'environ 50T et qui fut érigé en Galilée et se termine au 24 décembre 2018 avec la découverte par des archéologues dans une villa de la banlieue de Pompéi d'ossements de 3 chevaux de race pétrifiés, dont l'un avait une selle en bronze couvert de cuir et de décorations. S'agissant de la pyramide de Khéops ou Grande Pyramide de Gizeh on dit qu'il « est construit par les Égyptiens de l'Antiquité il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie, au centre du complexe funéraire de Khéops se situant à Gizeh en Égypte ».
- Ce qui, selon toi, est trop récent par rapport à certains élements de l'ensemble ?
- En effet. Pour se faire utile, je pense qu'il me faut dresser une synthèse : la réalité me semble être une jonction entre Sitchin et le Livre d'Urantia. Ces deux sources forment les deux grands ensembles dont l'intersection regroupe forcément les éléments évolutifs, archéologiques, religieux et scientiques.
- Ah bon ? Donc il faut chercher le chaînon qui relie Créationisme et Evolutionisme... Tu veux dire qu'en s'appuyant sur ces deux sources on a la réponse ?
- Ce serait trop prétentieux de ma part de parler d'une réponse, ce qui voudrait dire définitive. Non, ce que je veux dire est qu'en combinant ces deux sources, une voie plus logique semble se dessiner. Les deux visions devraient se compléter plutôt que se combattre. Si on les cerne très bien, elles ne sont pas contradictoires, mais complémentaires.
En balayant sa main contre en l'air comme pour chasser un moustique invisible, un écran apparut dans le mur et projeta une image. Il s'adressa à Falcon : N'est-ce point le Livre d'Urantia qui nous présente la structure de l'univers selon un tableau qui ressemble à ceci ? Ce livre dit explicitement qu'« en excluant les sphères du Paradis-Havona, le plan d’organisation de l’univers comporte les unités présentées » dans ce tableau. Falcon regarda ce qui était affiché sur le mur et le parcourut très attentivement:

ENTITENOMBRE
Superunivers7
Secteurs majeurs70
Secteurs mineurs7 000
Univers locaux 700 000
Constellations70 000 000
Systèmes locaux7 000 000 000
Planètes habitables 7 000 000 000 000
Chacun des sept superunivers est constitué à peu près comme suit :
Un système comprend environ1 000 mondes
Une constellation (100 systèmes)100 000 mondes
Un univers (100 constellations) 10 000 000 de mondes
Un secteur mineur (100 univers) 1 000 000 000 de mondes
Un secteur majeur (100 secteurs mineurs)100 000 000 000 de mondes
Un superunivers (10 secteurs majeurs)1 000 000 000 000 de mondes

- Effectivement. C'est tout à fait exact, répondit Falcon après avoir rapidment vérifié dans le Cerveau Mondial les données affichées.
- J'ai toujours pris cela comme une affubulation. Sauf pour ce qui concerne la quantité des soleils. D'ailleurs j'étais souvent surpris quand je lisais que les gens de la NASA étaient jadis étonnés de découvrir d'autres planètes autour d'autres soleils. Pour moi - ne me demande pas pourquoi - j'ai toujours pris cela comme une évidence.
- Je sais, répondit Falcon d'un petit sourire condescendant. Pour comprendre certains cheminements il faut savoir qu'au cours de votre histoire l'ignorance avait fait tellement de dégâts que lorsque l'Age de la Raison pointa à l'horizon on se méfiait même des évidences : il fallait peser, soupeser, toujours argumenter. C'est ainsi même dans les crimes les plus évicents il fallait toujours revenir sur la scène et cherchait quelque bête dans le psyché de l'incriminé que vous disiez « supposé coupable » afin de bien asseoir le jugement. Ou devrais-je dire pour trouver une sorte d'échapatoire atténuant ? C'était bien. C'était basé sur la jurisprudence. Mais dans certains cas cela frisait l'irrationnel. C'est une approche qui ne pouvait perdurer à notre avènement. Dès l'acte, nous disposons de tous les éléments permettant une décision immédiate. Mais bref... En ce qui concerne l'humanité, la bonne approche est de prendre les grandes lignes et essayer de dégager les points saillants de chaque source. Il s'agit de trouver Le pertinent.
- Ce qui revient au recoupement entre mégalithes, temples, religions, inscriptions...
- Oui. Pour cela, à mon avis il faut dresser deux extrémités : Les écrits de Zecharia Sitchin et le le Livre d'Urantia...
- Et puis après ?
- Tout le reste ne sera que des éléments intersectant ces deux ensembles : le récit de la Création de la Genèse, les pyramides, les mégalithes et les histoires qui dépeignent les Anciens ou les patriarches si tu préfères.
Le conseiller fronça les sourcils.
- Tu sembles dubitatif, mon chéri
- Cela me paraît un peu trop simpliste. Il y a tellement de morceaux épars quant à l'origine de l'Homme
- Raison pour laquelle il faut justement assembler premièrement les gros morceaux. Comme dans un puzzle.
Mais votre rendez-vous s'approche et Anastasia vient juste de me prévenir.
- Merci. Dommage que je doive quitter. Ce sujet est pourtant plus important que l'objet de mon rendez-vous. Nous y reviendrons dès mon retour.
- Cela me permettra de me mettre entre temps au travail pour appliquer une logique aux éléments de mon raisonnement.


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UN RAPIDE EXEMPLE POUR LE DICtiONNAIRE

Njamala Njogoy