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vendredi 2 novembre 2018

PAS ENCORE SAYONARA

Il est cinq heures,
ballet leurre des lueurs dans la cour,
glissades furtives de silhouettes
contre le mur dont le ciment rachitique a rendu
naines les fleurs que console léger le pas hésitant du zéphyr.
A pieds meurent vagues des ondes lumineuses successives
suivant le battemenet de mes cils sous pupilles dilatées.

Est-ce toi ?
L'Absente têtue se matérialise-t-elle
sous la cascade de soupirs qui se font verbe ?
Les frères sous la chaude chevelure
de Ballatrix savent certes toute ma réserve de piles à plat

Pourtant L'Invite d'Adéma en son sein impassible se fait retardataire.
Qui sait !?
Il faudra bien que s'assemblent
les mains aimées de mes petits
que par les prés frais
je cours,
      rampe,
        glousse
           avec les enfants
des miens, roseaux dans les alysées de l'Espace-temps :
Marla, Aurélion Wagane, Lenny Sédar, Andronika Yandé, Ośin Wambissane
- lianes supportant mes pas
Déjà si las par la forêt de l'existence
Lors qu'au seuil de l'aurore je pensais déposer
Le lourd fardeau qui a tant fait transpirer ma raison d'être.

Et combien de fois ?
Sûr ! Tant de jours de bonheur bien connus.
La main de leur mère dans la mienne
nous savourions les courts moments partagés
Parfois le long des gazons où courait
la folle brise suomienne sous un soleil pingre
Parfois dans le coeur odeur de Pizza Hats
qui n'arrêtaient le regard
vers les glaces aux parfums variés.

C'était jadis ! Moments qui réjouissent
Et de tant de regrets !
Il aurait fallu résister
Planter pieds aux pieds de leurs racines
Et regarder chaque jour leur cime pousser
palpitante de joie et dressant des tentacules
De bonheur vers le ciel à qui j'ai tant demandé,
Et à qui j'ai tant pris !

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