Ou suis-je déjà Mort-passé par les tanns
Que pieds à six centimètres du sol de ces espaces salés du Sine
Aux rampes du Zambèze et de Sangamar-la-Nocturne
Aux flancs fluides du Fouta Djallon
dans la fraction de seconde ?
Au Levant j'avais le Tanganyika dans le dos,
Et mon regard de brume brandi, luge sur les versants du lac Tchad
− Les Grands dans leur région étalaient nattes
de nénuphars sur la jetée des forêts calmes
Les points cardinaux se mêlent et se perdent
Dans ma tête sans boussole livrée
A l'angoisse de ton parfum géographe. -
Sacrée sorcière vaudou de Dan du Dan-homey
Qu'as-tu donc ingurgité ?
De quel élixir as-tu abreuvé l'âme mienne
Pour que toute titubante elle se démène d'extase
Par prairies fjords de Norvège volcans vifs
et geysers islandiques de l'Extrême Nord
Pour revenir touriste d'emblée à risques se sécher
Contre les murs du Monomotapa ?
J'ai donc abandonné camisole et parassol,
Dédaigné parapluie puisque révolue la pensée
Pluie bruine au jardin fané de désirs.
Je ne savais deviner le typhon des yeux !
Mais maintenant désarmé,
je tenterai le refuge touffu
de la chevelure dominant la cime
Des cailcédrats livrés au fouet des éclairs
Dans l'amazonie béate de formes dichotomes.
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