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vendredi 2 novembre 2018

AI - TRAZAGAN


CHRONIQUE D'UNE GOUVERNANCE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - PREMIERE PARTIE

Prologue

     Année 2194. Après de profonds chamboulements le Nouvel Ordre Mondial venait de se mettre en place définitivement. Les Nations Unies n'avaient plus à sa tête un Sécretaire Général, mais un Président et pas des moindres : le Président des Nations Unies. Les états n'exerçaient plus d'autorité que dans les sujets moindres. Toutefois, toute décision, chaque affaire traitée au niveau bas devait faire l'objet d'un rapport à déposer à la table du Système Central. Là-bas, des représentants dudit État se chargeait d'éplucher les sujets dans les divers comités-mixtes restreints. Mais cela aussi c'était au début. C'était avant que l'on ait implanté l'Intelligence Articielle au coeur du Décisionnel. C'est qu'au début il y a eu des réticences et des partis pris, comme si la boue de l'ancien système était collée aux semelles des habitants de la terre et ne voulait jamais s'en départir : après tout, l'habitude est une seconde nature et les droits distribués jadis à gauche et à droite avaient fini par asseoir un désordre total à telle enseigne que les débats sur les articles et alinéas étaient devenus des débats de sémantique, chacun interpêtant à sa façon et selon ses intérêts. On venait de dire que cela suffit et une espèce de société-prison artificielle avait vu le jour, encadrée par la technique.

     Á la suite des simulations de plusieurs modèles pour savoir le système le mieux adapté pour gérer la Société Mondiale sans distinction de race, de couleur et de religion, le Gouvernement Mondial opta pour un d'entre eux, appuyé dans ses décisions par Le Système Central régi par Intelligence Articielle et ayant à sa tête un Haut Conseil dont la majorité des membres étaient des androïdes. Le choix des membres-androïdes ne posaient absolument pas de problème contrairement à celui des humains devant y siéger car pour un huamain cela demandait une perspicacité d'analyse et une rapidité d'esprit qui était loin d'égaler celui des androïdes, mais acceptable grâce aux implants dont ils avaient été munis.
     C'est d'ailleurs par cette brêche qu'arrivèrent les premiers couacs car on se rendit très vite compte que la cadence s'avérait insoutenable à la longue par l'esprit humain. Ainsi se succédaient les conseillers humains, d'autant plus que les machines se développaient très vite, se réajustant et se réadaptant sans cesse. Ce sont eux qui s'occupaient désormais aussi bien du soft que du hard à telle enseigne que les humains ne savaient plus vraiment où ils en étaient, se contentant des compte-rendus que leur livrait le Système Central.

     Tout était emmagasiné dans ce système. Pour avoir une idée, il faut retourner dans le passé, vers le milieu des dix premières années du XXIème siècle, retrouver Internet avec ses réseaux sociaux et en multiplier l'efficacité et la couverture par un million. Cette fulgurance était accélérée par le désir d'avancement des hommes. Au lieu de se contenter des interfaces, ils avaient accepté de se faire implanter des puces. Poussant plus loin, d'autres s'étaient fait opéré des membres pour être plus efficaces : des jambes coupées et remplacées par des protèges qui n'en avaient plus l'air, de même que des bras. Il y en a qui s'avançaient maintenant plus vite que les véhicules de l'ancien temps, quand il y avait de légers embouteillages tandis que d'autres parvenaient à soulever des poids auxquels on n'aurait pas osé penser, même aidé par une vingtaine de collègues. Au nom de la Sécurité, les rayons lasers à faible intensité balayaient les corps au passage de chaque entrée; des bras robotisés opéraient des organes et les remplaçaient par d'autres plus sophistiqués et facilement renouvelables à la longue : l'immortalité frappait doucement à la porte de l'Humanité.

     Du côté du CERN de grandes percées avaient été réalisées dans la connaissacne des atomes mais surtout de la matière noire et la physique quantique avait fait des bonds géants, aidée par les ordinateurs dont les applications étaient de même nature; des planètes n'étaient plus qualifiées en habitables mais habitées bien qu'un contact n'ait encore été établi, du moins à titre officiel.

     Côté ménages, tout, dans les maisons, était connecté : portes principales, toilettes, frigidaires, de même que les téléviseurs, qui avaient d'ailleurs commencé à disparaître petit à petit cause des interfaces graphiques que l'on trouvait désormais partout comme gadgets par défaut dans les constructions de domiciles ou toute autre fabrique. Il n'y avait plus de postes radios, les enfants ne savaient plus ce que c'était qu'une montre qu'on attache au poignet.

     Le continent qui bénéficia plus ou qui subit plus le nouveau système fut certainement l'Afrique. Embourbée pendant des décennies dans un sous-développement total, un assistanat sans fin et ses dirigeants se sucrant sur le dos de leurs populations, la gestion des choses du continent fut désormais reléguée aux mains des Androïdes. Ceux-ci se mirent très vite au travail, firent des pays déserts de beaux jardins, tracèrent des routes luisantes. Il y en avait de toutes sortes : androides-administrateurs, androïdes-gouvernants, androïdes-de-gestion, androïdes-ouvriers, etc, qui matèrent la plèbe en les mettant au pas : le désordre, l'ignorance, la corruption, la magouille, les détournements, tout fut balayé comme par une baguette magique. Il ne pouvait avoir de corruption avec des bots, pas de maslaa. La gestion des ressources était plus équitable : avec l'exploitation de l'énérgie libre que prôna Nikola Tesla et que l'on venait seulement de reconnaître et mettre en place, il n'y avait plus de pétrole et grâce aux voyages interplanétaires, des matières légères et toutes nouvelles, comme l'élément 957, furent renvoyées vers la terre et avaient commencé à remplacer or et diamant. On ne violait plus les entrailles de la terre en lui soutirant les métaux précieux et du mazout dont elle avait besoin pour sa propre santé et son équilibre se faisait sentir de plus en plus. Les tremblements de terre qui, depuis de début des années 2000 avaient commencé à augmenter et dépassaient d'emblée des amplitudes de 5 sur l'échelle de Richter s'étaient rabaissés jusqu'à se trouver entre 1 et 1.5, degrés qui étaient les plus fréquents avant 2003.

     Le processus d'avancée des mers enclenchées quelques années auparavant avait aussi commencé à baissé, contenu par les grandes digues construitres par les androïdes-ouvriers et par l'équilibre du à la baisse de l'explotation des ressources souterraines et la diminution des gaz à effet de serre.


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Njamala Njogoy