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lundi 17 septembre 2018

J'AI ASSISTE A LA NAISSANCE D'UNE ETOILE

Cette nuit j’ai assisté à la naissance d’une étoile
Dans la Nébuleuse de l’Aigle.
J’aurais voulu, les yeux rivés sur le firmament
Et scrutant les vagissements stellaires
Reposer ma main sur ton épaule étale pour t'abreuver à la coulée de la lumière diaphane.
Joue sur joue, nos souffles contre les tempêtes galactiques et livrées aux zéphyrs interstellaires,
Nous serions les maîtres-assistants du recommencement perpétuel de l’Univers sempiternel.

Mais tu n’es pas là, présence lointaine qui remplit l’espace
Tel le bruissement latent d’un essaim dessus la savane.
Tu es de la Maison du Soleil Levant, ô Fille d’Almamy au carré de Bouré Gnilane,
Moi le prince héréditaire d’un royaume envahi
De rhododendrons aux abords de Ndiongolor.
Noyée ! La voix des bardes,
Eteinte celle des Keita aux portes nocturnes de Djenné !
C’est que le grillon d’emblée arpente les épopées
De Mammon, talon d’herbe contre la glace sèche
Des tissus teints indigo.
Mais de Ndiambour à Kadior,
Du Walo au Fouta Ndamnga,
Et de Mbissel à Elissa,
Le sang imperturbable saura garder ses grandes valeurs
- Ou ses bassesses profondes -
Jusqu’aux plus hautes rampes de la Cité
Maintenant ouvertes aux hyènes et aux meurtriers.

Chérie, ma Sœur Aimée,
Voilà pourquoi je me réfugie
Sous la cave diurne des étoiles.
Me voilà chaque soir blotti
Sous la chevelure candeur ondulée des astres
Dans ma main d’enfance et l’innocence de mon esprit
La médaille de ton sourire comme le visage
De la mère dans la mémoire de l’orphelin.
Seras-tu jamais celle que j’ai attendue
Par torrents et effluves avant de me caler aux linteaux de résignation,
La main sur un chapelet de prières ouvertes sur l’infini ?

II

Oh que si ! Je connais bien les plans
Tes mains prêtes pour le pan du Grand Canyon
Je reconnais aussi les ambitions, ô Aimée,
Et les aspirations que je saurai habiller
D’une robe à leur juste mesure.
Mais n’empêche cette épine
Contre mon cœur poupée vaudou
A la pensée que tu puisses ne pas être mienne.
Pourtant je veux t’ouvrir les étoiles
Et les cendres de l’espoir phoenix,
Je veux te déplier les trésors célestes quand le soir étale
Sa natte de voie lactée pour ausculter
Ses cauris de soleils,
Repousser l’orée de la connaissance
Ainsi que les résistants du Fleuve
L’épée hardie des Almoravides aux pas premiers
De l’Islam semant le sang.
C’est que je rêve d’un jour
Où l’affluent de ton ventre
Sera la piscine étale où plonge mon être
Sous la chaleur torride des soupirs
Au paroxysme de l’union,
Tes yeux soudés à mes yeux
Prunelle contre prunelle
Le sceau de l’amitié agrafé à nos lèvres jumelles
Et la désintégration du corps laissant
La place au trou noir
Où nous nous retrouverons plus purs
Que les neiges de Sibérie.
Aucune seconde suppléante ne viendra se greffer
Au bout de notre union.
Ce soir j’ai assisté à la naissance d’une étoile
Dans la Nébuleuse de l’Aigle
Et face aux dangers gravitationnels des trous noirs
Dans la centrale extrême de la Galaxie
Tes phalanges secrètement m’ont ramené sur Gaïa
Pour faire face au ballet des siguines
A l’opéra de l’Univers.

A UNE FEE

Si je te fais parvenir ces pages, ce n'est ni par vanité, ni pour impressionner malgré la virvolte des expressions. Dans ce flou firmament de follie, je suis moi-même sidéré. Cette éruption pire que stellaire qui m'inonde de magma surréel parmi les éléments bienheureux de l'énigmatique univers m'intrigue. C'est une surprise qui certainement dépassera de loin la tienne, surprise qui m'abandonne perplexe et perdu dans cette forêt d'idioties. Et je suis comme le cousin diola ci-dessus qui semble ne comprendre rien à rien de ce qui se passe autour de lui !

En réalité, s'il y a une personne qui puisse comprendre ce qui m'arrive, c'est bien toi ; tu es la seule à savoir et à devoir pouvoir expliquer. Pourtant d'habitude je suis excessivement autocritique et me comprends relativement très bien. S'il y a anguille sous roche, et il y en a bien une, c'est bien vers toi qu'e je dois me tourner pour y voir clair. Après tout, n'est-ce point toi la Muse et moi la Victime de ton inspiration dont les cascades mettent à rude épreuve toutes mes facultés réunies ? J'espère toutefois que je saurai jusqu'au bout porter le haut flambeau olympien à la douceur de tes méandres. Believe it ot not, les pages que tu as entre les mains sont le produit de deux jours, et l'averse continue, touffue comme le tapis d'eau déversée des écluses de la voûte céleste et du sein de la terre le jour où Noé s'enferma dans son arche, entre ses mains périssables un échantillon du monde appelé à disparaître. C'est que j'ai goûté à la douceur de fraise de tes prunelles et je me suis piqué gravement une dure diarrhée poétique !

Mais soyons bien clair : aucune de ces lignes ne vise autre chose qu'à te faire entrevoir, te faire comprendre et surtout te faire mesurer la profondeur de la délicate blessure que m'a infligée la lame de ton regard. Ainsi, lorsque je dis que je n'arrive plus à me concentrer ; lorsque je dis que je n'arrive plus à dormir ; que je gémis sous un fardeau de plaisirs et de douleurs mélangés, c'est aussi réel que l'âpre dureté têtue du silex. Et, encore une fois, que tu sois surprise ne me surprendra point, qui sais jauger le goufre concave de ce délire qui sans cesse s'approfondit. Chose capitale et grave, je ne me suis pas relu ; je ne me suis pas corrigé : J'écris au fur et à mesure que les expressions me tombent dessus comme de la grêle. Je me relirai certes plus tard et je reverrai le choix des mots pour m'accorder au diapason des tabalas rythmiques de la poésie de ton Etre.

Pour le moment je préfère te donner le mazout sans rafinage, comme l'attestation de mon état d'âme et la sèche franchise de l'absence de tripes devant tes flèches mortelles qui me font perdre tout bon sens.

Maintenant je te prie d'accepter cette libation grumeaux de sang et cette sève pure comme étalon pur sang qui coulent d'emblée pour toi. Sorcière vaudoo de la baie de Bahia la Brésilienne, grande prétresse à Memphis de Ménès, l'oracle Pythonisse d'Apollon à Delphes la Grecque, ancêtre échappée des contreforts du Fouta Djalon ou bergère Massaï des pentes escarpées du Kilimandjaro, je ne sais : Je te laisse toute à mon coeur, je te laisse tout mon coeur qui saura certes se faire procureur et victime. Je m'abandonne entre tes mains, genoux et face contre l'Orient Etincelant , sur les lèvres la prière que tu comprendras, qu'un jour au lac étale de ton faciès je pourrai sans interruption boire, cueillir la rose de ton sourire, humer longuement la palme de tes cils.

ORDO AB CHAOS


En d'autres circonstances, Léopold Sédar Senghor se posait des questions quand il perdit une certaine image, une certaine France : Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce donc vrai que la France n’est plus la France ? Est-ce donc vrai que l’ennemi lui a dérobé son visage ? Est-ce vrai que la haine des banquiers a acheté ses bras d’acier ? C'était durant l'abomination au Camp de Thiaroye. Mais aujourd'hui, en d'autres termes, peut-être pouvons-nous nous lamenter sur le sort du monde dans lequel il semble, il est vrai, qu'il n'y a rien que le soleil ne déshonore. C'est pour cette raion que voilà un artcile trouvé sur le net et qui ne pouvait laisser indifférent, d'où la réaction juste après.

ARTICLE

« Je m’appelle Serge (je préfère pas mettre mon vrai prénom), mais amis peuvent m’appeler « la miss ». J’ai 22 ans. Je me suis aperçu que j’étais homosexuel et j’ai assumé totalement ma situation. Je vais être clair : Je suis gay/homo/pédé ET FIER DE L’ETRE. Je suis né et j’ai grandi dans une famille oû j’avais tout à ma disposition.

Je ne vais pas mentir, en tant que fils unique, mes parents m’aimaient et m’ont bien choyé. Alors que j’avais 15 ans, je commençais à remarquer que je ne voulais plus sortir avec des filles et que les garçons m’attiraient…beaucoup ! Et puis, au fil des années, mes amis devinrent surtout des filles car je m’entendais mieux avec elle. Aussi, je remarquais, grâce aux cours, à la télévision, à internet et j’en passe, que j’étais un homosexuel, un gay pour les Américains !! En dernière année de collège, j’avais envie de le dire, de le faire partager et puis, aussi, de répondre aux questions de certains de mes amis du genre "Ah mais « Atito » tu es pédé ou bien ?".

J’en avais marre de leur répondre le contraire de mes pensées, j’en avais vraiment marre. Alors j’ai décidé d’en parler. Malheureusement, j’ai perdu beaucoup d’amis. Pire encore, ils en ont profité pour inventer des rumeurs du genre que je sortais avec des hommes d’une cinquantaine d’années, avec des hommes d’affaires ivoiriens et étrangers, que je portais des couches etc… Ah bon ? Alors qu’à l'époque je ne connaissais même pas garçon hein ! Heureusement, j’ai réussi à garder beaucoup d’amis quand même qui m’ont aidé à « survivre » à cette fin d’année. Ils m’ont même encouragé à le dire à mes parents mais j’en avais encore un peu peur.

Peur de disparaître de leur vie, peur d’être exclu. Les premières années de l’université, je m’assumais complètement et dès la rentrée toute ma classe le savait déjà. Chacun était dans son chacun et personnes ne m’embêtait. C’était vraiment les meilleures années de ma vie… Mais même si je ne niais plus être homo, je me faisais un peu discret quand même. Puis, vint l’âge des 19 ans. 2011, l’année de « l’annonce à ma famille ». Je n’avais toujours pas le courage de le dire à ma famille. Donc, je me mis à écrire une très très très grande lettre et profitant de leur absence, je la déposai sur la table de salon. Puis, je partis dormir chez ma meilleure amie. Le soir de ce jour, alors que je mangeais au restaurant avec ma meilleure amie, sa mère et une autre amie, je reçus un message…C’était ma mère.

Je me rappelle juste de la fin : « Ne cherche plus jamais à revenir à la maison, nous te bannissons de la famille sauf si tu redeviens un homme ». Sous l’émotion, je me mis mis à pleurer, ma meilleure amie me prit dans ses bras et elle me dit dans l’oreille : « Ne t’en fais pas ça ira. Dieu est au contrôle ». J’étais malheureux, sûrement le garçon le plus malheureux du monde.

Mais ce que mes parents ne savaient pas c’est que nous les homosexuels sommes nombreux dans ce pays…Certains sont même mariés à des femmes. Ils m’ont donc pris sous leur aile et on fait de moi une personne indépendante qui ne manque de rien. Aujourd’hui, je m’assume complètement. Toi, qui lis ce message, tu aimes ohh, tu n’aimes pa ohhh, je m’en fous »


REACTION

Vous vous trompez beaucoup et lourdement. Convenez que l'on ne peut pas être fier d'être malade Bien sûr, la tendance est de vous regarder comme un être normal, au même pied d'égalité que l'on a aboli la peine capitale. Neanmoins, vous conviendrez que les criminels restent des criminels. Je ne suis pas d'accord qu'on vous lynche dans la rue : ce n'est pas parce que vous êtes malade qu'il faut pratiquer l'euthanasie sur vous.

Vous avez commencé par décrire votre famille et c'est très bien. Cela ne pouvait être autrement, car c'est justement dans cet environnement que votre homosexualité trouve ses racines. Cela veut dire que peut-être vous a-t-on tellement choyé qu'on vous a fait quelque chose dans l'enfance. D'une façon ou d'une autre on a abusé de vous. Sexuellement.

Dans votre famille, sans la connaître, c'est certes votre maman qui dominait si terriblement que votre père s'est complètement effacé dans son rôle d'homme, raison pour laquelle vous voulez être dans les bras masculins que vous n'avez pas eus étant jeune. Vous êtes à plaindre et vous n'êtes pas un modèle et n'avez absolument rien à envier. Vous serez une victime éternelle.

Justement j'ajoute cette ligne car j'étais tallement sidéré par votre fierté négative que j'ai commencé à réagir dès la première phrase. Toutefois, avant de continuer ce texte, j'avais jugé plus judicieux de lire l'article intégralement. C'est après cette lecture que je reviens sur la réaction.

Justement, ce que je disais au début de ce message se confirme dans votre article, à savoir ce que j'avançais sur votre mère : Ce n'est pas papa qui a appelé quand tu étais ,dehors, n'est-ce pas ? C'est elle. C'est bien elle. Et puis, vu votre accoutrement, vous avez le rôle passif, c'est-à-dire que c'est vous qui recevez les coups. Lol ! Heheheheh. Comme votre père à la maison devant la toute puissance Osiris, votre chère maman.

Dommage que vous soyez fier de votre maladie et de votre plus que faiblesse ! En réalité vous êtes un homme râté, malade. Vous n'osez ni ne pouvez affirmer votre masculinité. A la place de votre organe mentalement et moralement mutilé, vous voyez un autre qui appartient à une autre gente.

Et puis, par-dessus tout cela, permettez-moi de vous rappeler une chose : Vous avez eu papa et maman. Vous êtes dans ce monde parce qu'il y a eu deux gentes couplées : Qu'en sera-t-il de vous, qui plantez votre derrrière pointé vers une pluie infertile ? Vous êtes FILS de quelqu'un et de quelqune. Vous, vous serez père ou mère de qui ? Vous êtes la négation personnifiée de votre propre état.

Voilà, comme toujours l'Afrique va râter le coche. Dans tout cela elle s'essouffle. Malheureusement pour nous, c'est et ce sera toujours comme avec les enfants avant le repas : Vas te laver les mains avant de venir à table ! qui se traduit dans le cas de la politique : Applique ce qu'on te dit, applique les droits de l'homme, laisse femme marier femme, homme marier homme, ne leur refuse pas leurs droits à l'autodétermination et tu auras ton financement. Voilà pourquoi nous avions fait un petit poème pour Obama que suit la goutte de sang africain qui s'accroche au pouvoir. En effet jamais président américain n'est resté aussi près des choses politiques après son départ de la Maison Blanche. Pourtant Charles Aznavour conseille de savoir quitter la table quand le repas est desservi

O MBAAM ONQE


OH MON DIEU

Ah ! cette position silhouette, miroir du coeur ouvert à toi,
ouvert aux brises de tes cils fervents
Dans l'attente lasse mais patiente du zéphyr de ta promesse ô Promise.
Pourtant je ne reconnaissais plus
sur moi à la Terre des droits de typhons,
d'ouragans et de volcans dont magma
et cendre incandescente pourraient me couvrir
et m'étreindre pour l'extinction de toute résistance.
Je me voyais hyper puissance accoudée à la terreur de bombes thermonucléaires
Et ne scrutant plus ni ciel ni terre ni mer.
Je me sentais à l'abri des soucoupes et des coupoles et des croissants de lune,
A l'abri des capitols et des groupes d'insolente fièreté qui se dénomment
et se numérotent, se chevauchent se débauchent
Toutes ces forces capitales
et groupes gros dos des sept, des vingt, des trente,
Amas de G − sixième lettre à diviser par deux et marier le couple
pour l'union au degré quantique ultime −, de honte humaine et de malheur
Sur la tête des enfants d'Adéma,
La race mienne qui se berce à l'idyle des nuées,
Proie de la danse gymnique de la radiolyse imminemment irréversible.

Ah, j'oubliai : O mbaam Onque s'est envolé du couchant de l'Atlantique,
laissant les verants du Niagara pour la terre de ses ancêtres mes aïeuls.
Les filles de Mama Africa ont mis leurs pagnes indigo les plus beaux
Les corps fierté des arènes se sont drapés de cotonnade
Tandis que talmbats, tambours mbalakh
et diembés pleuraient déjà sur la vision future
De leur crâne chauve livré à l'assaaut des baguettes en délire
qui les défonceront toute une matinée sous un ciel qui déjà en a ras le bol
de la piste pernicieuse qu'arpente la race d'Adéma
sous flambeau blâfard et étendard d'arrogance de l'Occident Décadant.
− Mais ne sait-il pas que ce soir, sous ses racines de fièreté déraillée
et ses entrailles noires dort le Cheval de Troie ennobli
rebaptisé Droit de Démocratie qui lui portera le coup fatal,
brisant son cou sans crier gare ! −
Le continent noir de misère et de complexe, de fierté négative
et abasourdi sous le joug d'une dette sempiternelle se prépare.
Il entrevoit O Mbaam Onqe tout chargé de nattes et hamacs de repos,
de ruisseaux d'eau potable par les clairières, de jardins fleuris
sous alysées et zéphyrs, un avenir où les palissades se tissent
à l'acier et les rideaux sont soie de billets d'argent verdâtre frémissant
comme les notes d'un cantique de bien-être mélodieux.

O Mbaam Onqe est arrivé : sur autriche temps modernes,
Force Unique ailes belles toutes déployées.
En avant toutes !
Fulgurance sur le retard de ma race recroquevillée
sur la médiocrité et décrétant ses Enstein
du vingt-et-unième siècle
bien qu'ignorant jusqu'à sa langue,
loin derrière transistors et octets.

L'autriche étoilée a survolé la noire passion des Mamelles de Dakar
qui se livrent à la mer sans retenue,
les tétons gonflés au seuil de l'orgasme
qu'imposent lascivement les caresses répétitives et coups
de hanches viriles des vagues
qui meurent contre les rochers transpirant de passion.
Tout le continent s'est plaqué toute oreille
sur tous les transistors tous accordés
à toutes les gammes de toutes les modulations de toutes les fréquences.
Des ondes moyennes aux ondes courtes on a attendu passif
toutes mains tendues vers la récolte de paroles d'espoir.
O Mbaam Onqe a déplié ses viatiques, poison sodomo-gomorrhien
pour l'évolution de nouveaux droits évolutifs de la race.
Sûr ! le ciel ne tardera pas à livrer à pire que sécheresse vos ventres
déjà remplis de famine et votre sang sucé
par ébola et sida au comptoir inachevé des misères.

Et je pleure sur ma race car je pensais
la ration de souffrances gracieusement offerte
des Elohim déjà épuisée et que le ciel
nous réservait d'emblée le soupir de repos,
repos si tardif après tant de siècles,
tant de millénaires d'une misère pour nous trop miséricordieuse,
trop généreuse qui nous tombe dessus
comme une manne sans commande sans demande sans prière !
Mais voilà qu'un de ses enfants nous revient sublime,
sur sa tête fardeau de fruits de perdition !
Il dit : « Qu'un homme se marie avec un homme,
qu'une femme en épouse une autre ! »
Et sur la terrasse de thé,
effleurée la possibilité du joujou Northrop de fortune
distributeur de sang de déployer ses ailes
au-dessus de mes terres d'infortune inondées
de sécheresse et de rhododendrons fanés depuis le déluge.

Finis les délices, lèvres nettoyées de leur taches de gâteaux succulents
- de l'autre côté mais tout près, dans la Médina un orphelin pleure,
aux Parcelles un garçon s'est fait massacré pour 500 francs CFA,
à Guédiawaye le cheval d'un charretier trop chargé vient de rendre l'âme -
oui, il en a une - sur la chaussée,
à Soumbédioune on murmure que six pêcheurs ne sont pas revenus
et personne ne sait si bercés maintenant au hamac des abysses
ou bien candidats clandestins pour un eldorado décadent.
A Ndiongolor, Ndiassane et Ndjilassème sans oublier Koumpentoum,
Nétéboulou et Maka Couly Bantang,
un cultivateur tout en haillons a attendu angrais
et semailles depuis dix mois
- dans ce monde au trop plein de droits,
ils n'ont plus le droit de réserve de semailles,
torturés d'un esclavage nouvel,
gan d'acier enroulé dans le velours
Qualité Graines Nouvelle Génération !

Ils attendent tous : C'est le fils du continent,
l'homme le plus puissant du monde,
chef de la plus puissante nation du monde.
Ils attendent que la manne descende du ciel
comme les Israelites dans le désert
après avoir déserté la terre rigide et cravachée des pyramides.
Il dit : « Donnez des droits, fournissez des droits, respectez les droits....

Que l'homme ait le droit de marier un homme,
que la femme ait le droit de marier une femme !»

Oui, Seigneur ! à tout être je reconnais des droits,
mais j'aurais aimé distribué ma compassion envers les pauvres,
partager le malheur des misérables,
présenter au vieillard une épaule de secours,
à l'invalide à l'aveugle au sourd une main guide,
à l'oiseau des villes un pot d'eau bien calé sur la branche,
au chien qui a une épine dans la patte
l'appeler doucement pour la lui retirer,
à l'enfant qui s'égare montrer le droit chemin
d'un ton paternel qui sème la droiture des temps futurs,
tresser une couronne mauve et d'émeraude diamantine
pour l'élue de mon coeur arc-en-ciel..

Mais non, mon Dieu, non ! Non, Seigneur !
Je ne veux pas donner le droit d'être pauvre au pauvre.
Je ne veux pas donner le droit d'être impoli à l'impoli.
Je ne veux pas donner le droit d'être invalide au sourd et au muet.
Je ne veux pas donner le droit d'être misérable au misérable.
Non, Seigneur ! Non !
Je ne veux pas donner le droit
d'être malheureux au malheureux.
Je ne veux pas donner le droit
d'être pervers au pervers
ni regarder tranquille l'enfant
qui se noie par les affluents de la perdition. Je ne peux pas donner le droit
d'être borgne au borgne
d'être pauvre au pauvre
d'être mesquin au mesquin
d'être malhonnête au malhonnête
d'être dictateur au dictateur
d'être menteur au menteur
d'être assassin à l'assassin
d'être terroriste au terroriste
d'être malade au malade.
Seigneur je ne peux pas donner le droit d'enfreindre
le Droit qui tète à la fontaine du bon sens.
O Mbaam Onque, va dormir dans tes draps noirs
de la demeure si blanche,
Pose ta tête sur tes oreillers d'opprobre
Car comme Gog et Magog, tu t'en es allé
tromper les nations des quatre coins de la terre.
Dans ta besace quelle viatique !
Mais la charge, même pour toi plus puissant homme
du monde est hélas trop lourde.
Tu n'es pas seul à t'embourber :
l'église a déposé les écrits
et recule pour emboîter le pas à la récolte des droits.
Il faut bien évoluer.
Mais si dépassés les écrits de jadis
Peut-être faut-il abandonner soutanes et rosaires,
ne pas s'accouder à cette royauté terrestre
A laquelle vous tenez tant Plus qu'au maintien des Ecrits !
Et mon coeur à qui l'on prêche qu'il ne faut pas prêcher,
que l'on juge et défend le droit de juger
Beugle ce soir par l'étendue des nuées.
Où en suis-je Seigneur ?
vrai que je ne peux jeter la première pierre !
Vrai que je ne suis pas Petros
et les poussières arrosées de sang
du Colysée n'ont été foulées de mes paupières.
Vrai Seigneur que chaque soir mon coeur valse
et ne sait distinguer l'ivraie qui d'emblée gagne le jardin
pour s'ériger
en roses à décliner devant l'Epoux. Et je vais larmoyant, orphelin abandonné de son Dieu
et qui devrait chaque instant soulever
Le « Eli, Eli lama sabachtani ! ». Pitié Seigneur pour l'âme perdue
qui perd ses ongles à force de gratter
et de taper aux fausses portes dans la recherche de ta VERITE.

mercredi 5 septembre 2018

QUESTION DE FAUTEUIL

La situation dans notre pays est devenue alarmante. Et c'est d'autant plus grave que la bataille se fait à coup d'articles de la loi et d'alinéas. Dans le tumulte, toutefois, il faut un tout petit peu de dicernement pour comprendre qu'il est avant tout question de fauteuil et non des intérêts de la nation souveraine.

Ainsi ceux qui hier pourfendaient L'arrêté Ousmane Ngom aujourd'hui l'appliquent et ceux qui le défendaient à bras le corps à travers émissions télévisées et radiophoniques le décrient maintenant.

Qui est dupe ? Le bon sens aurait certainement dicté que l'on se penchât sur ce décret dès les premiers instants d'une alternance de pouvoir d'autant plus que celle-ci fut au bénéfice de ceux qui le décriaient jadis.

Mais le peuple n'est pas dupe. Il nous semble même évident que les hommes politiques de notre pays sont très en retard sur les citoyens qu'ils gouvernent ou veulent gouverner : Ce peuple a mûri dans certaines choses. C'est ainsi qu'il a compris qu'il faut prendre argent, t-shirts, bus loués pour renflouer les meetings et se gaver des repas qui y sont servis pour ensuite faire à sa guise ce que bon lui semble, ce qui ne veut dire autre chose que voter pour qui l'on veut ou même s'abstenir. Les politiques ne semblent pas encore avoir appris de leurs leçons pourtant d'un passé si récent et force est de noter que l'immensité des foules dans leurs meetings reflètent plus des gens qui sont venus passer le temps parce que n'ayant pas d'autre occupation que des militants enivrés. Simple carnaval. Il faut aller voir. De toutes les façons le coeur y est moins que dans un match de foot ou bien un concert gratuit au bout de l'esplanade !

Malheureusement force est de constater qu'au-delà du carnaval il y a quand même un danger réel. Les éléments fédérateurs de notre société ont commencé à se lézarder, à s'effriter. Certains se sont rapprochés de la société en âge, mais surtout en politique, ce qui a commencé à leur ôter petit à petit l'étoffe de neutralité qui était la colonne du principe d'élément fédérateur. Bref, hélas Mame Abdou n'est plus là.

Notre société est en train de perdre petit à petit cette forte colonne sociale qui savait canaliser les ardeurs et c'est bien alarmant. L'amalgame a tendance à vouloir la substituer par la Société Civile, - qui est très bien -, mais le modus operandi n'est pas pareil et encore moins l'efficacité. L'ancien élément fédérateur reposait sur le charisme, la valeur morale du fédérateur, qui n'avait pas de bureau et donc ne cherchait pas à remplir ses heures de travail From 9 to 5 encore moins son chèque à la fin du mois, fruit de sa médiation.

Nous devons donc faire très attention pour ne pas mettre le pays dans le bourbier qui aboie déjà contre nos linteaux comme un chien enragé. Méfions-nous de vouloir bâtir en prenant comme mortier du ciment avarié. Par-delà le fauteuil, disons-nous, sachons appréhender un Sénégal projeté loin dans un futur où la vie et, partant, la stabilité, le bien-être et le développement fleuriront à l'infini.

mardi 4 septembre 2018


HELLO WORLD - DEUXIEME PARTIE

Voilà la deuxième partie promise de cet article. Nous n'osons penser à la prétention d'apporter des solutions malgré nos délires qui nous poussent à prier pour qu'une fée bienveillante descende enfin et, de son bâton, redresse la tête du monde qui semble bien tombé à l'envers. Pas de réponses, mais plein de questions. Et des réponses et des suggestions nous espérons que vos besaces d'échanges en seront pleines.

La question fondamentale est : Qui dans le monde actuel va se coucher le soir, l'esprit tranquile ? Bien sûr de guerre froide il n'y en a peut-être plus : terminée la crise de la Baie

des cochons, finis les down and cover up dans les salles de classe ! Par-dessus tout, nous avons tous goûté à la superbe pomme de la démocratie, à celle de la liberté d'expression, à celle des droits que l'on distribue sans compter. L'Homme a bien avancé. Ce n'est donc pas cela le problème : le problème c'est vers où mènent ses pas ?
  1. Le Sénégal, mon pays est bousculé par un ouragan politique qui dans son sillage soulève multes articles et alinéas engloutis dans une poussière politico-politicienne et des brindilles de mauvaise foi de tous bords. C'est tellement léger que toute considération faite, un camp qui hier refusait de toutes ses forces certains aspects et attitudes finira un jour par considérer ces aspects et attitudes comme corrects; et un camp qui s'oppose aujourd'hui à ces choses les verra comme convenables si demain il prend les rênes du pouvoir. Il est donc plus d'une question de chaise et de fauteuil que de la valeur primordiale ne qui ne prend en considération que le bien être suprême de la Nation.

  2. L'Europe, devant la mousson d'immigration joue à l'autruche : l'Italie reçoit les foudres de critiques pour avoir refusé de laisser un bateau accoster. Les pays qui n'en veulent pas non plus sont pourtant parmi ceux qui tirent les boulets contre leur voisine. Idem pour la Grêce et la Turquie.

  3. Les Etats Unis, après une campagne électorale qui avait atteint le plus haut niveau de bassesse, continue à harceler un homme assez singulier, il est vrai mais qui a redressé pas mal de choses. Préparé pour l'opnion à travers la série télévisée 24H Chrono qui avait à sa tête un Noir si charmant et charismatique qu'on avait presque les larmes aux yeux lorsqu'une mouche l'effleurait, Obama ne pouvait que suivre un calendrier de décadence pré-établi qui ne disait pas son nom : Souvenons-nous que des personnes commencèrent à être interpelées pour avoir déposé leur Bible sur une table à l'école; qu'il y avait un plan d'unification des toilettes pour garçons et filles; que d'un coup de petites filles ou de petits garçons ne savaient plus à quel genre ils appartenaient et qu'il fallait leur laisser le libre choix d'en décider; qu'une femme tomba amoureuse d'un arbre qu'elle appelait Jim et avec lequel elle eut une relation sexuelle comme jamais auparavant; qu'à côté du monument des Dix commandements les Satanistes s'arrogèrent le droit d'ériger la statue de Baphomet au nom de l'égalité des droits, et ainsi de suite jusqu'à la remise en question du drapeau américain... La liste n'est pas exhaustive. Et voi que celui dont les Ancêtres sont d'Afrique, qui avait caressé la naïveté fragrante des Africains au lendemain de son élection, après son chouette discours à Accra, retourna à Washington, vida sa besace et y mit une seule et autre viatique qu'il étalera lors de sa visite au Sénégal. What a shame !.

    Dommage que ce fut justement durant l'avènement d'un Nègre que l'Amérique connut son désarroi le plus profond. A cause de sa faiblesse, le plan établi a été accéléré par mille. Raison pour laquelle les-justement-appelés Fake News brossaient de l'homme une image toute contraire à la réalté. Il fallait supporter cet homme qui n'avait aucune vertèbre dans sa colonne, qui suivait à la lettre le plan établi pour accélérer le Nouvel Ordre Mondial. Cette avancée est telle que jusqu'à nos jours le chamboulement continue et on ne laissera jamais Donald Trump tranquille puisqu'il contre-carre les plans dans leur grande majorité.

    Vrai que nous nous vivons un monde des anti-valeurs : En matière d'économie, Trump sait que des points qui causent le chômage c'est la gourmandise de gain des grandes compagnies qui vont vers d'autres pays ayant le Know How mais dont la main d'oeuvre n'est pas du tout chère. Il les invite à venir se réimplanter dans le pays pour donner aux Américains du travail au lieu de faire fabriquer les produits ailleurs pour les rapatrier vers les USA. Il leur dit : Faites-le et je diminue les taxes. Ne le faites -as, et je les hausse ainsi qu'un fardeau sur vos épaules. Toute nation aurait applaudi. Mais non, comme si nous étions amnésiques, on nous laisse suivre le courant contraire alors que sa vision rejoint nos Auchan Dégage et notre objection aux actions détenues par les captitaux étrangers dans nos entreprises nationales.
    Trump, se tournant vers les Américains et les reste du monde, il dit : America first et à vous, les Chefs d'Etat, j'espère que vous avez la même vision, que vous allez mettre vos peuples comme priorité. Ce sont eux qui vous ont élus . Du mal à cela ? Pour qui veux la perversité oui, car il a dit NIET au plan de financement des opérations chirurgicales qui devrait couvrir la transition de genre des soldats au sein de l'armée américaine. Qui en parlera ? Après tout, nous dira t'on, c'est un raciste, un homme anti-droit de l'homme, un segrationniste... C'est que le monde, du moins le plan établi pour lui, est un plan ant-valeurs. Il nous faut tous les droits qui, au finish atterriront au chaos total et alors, on nous dira : Ca suffit. fermez vos gueules, asseyez ici bien droits et ne bougez plus sinon c'est les camps de concentration !

    Du mal dans tout cela ? Oui, bien sûr : le monde est un monde anti-valeur. Il faut être tordu, aller jusque dans l'armée et leur dire que les hommes peuvent se faire opérer pour devenir quoi ? FHomo-Femmus Femmo-homus ? Et tout cela, c'est l'Etat qui prendra en charge les frais. A t'on entendu des gens râler devant cette abomination ? Mais justement ce n'est pas une abomination, c'est une question de Droit de ... Quoi ? Ils vont aussi s'attaquer à ce titre bientôt dans la mesure que dire Droits de l'homme serait discriminatoire.

    Que trompe est irréprochable ? Mais nous prions encore plus que s'éloigne de nousl'affirmation qu'il est reprochable à cent pour cent. On le combat et en cela, rien d'anormal non plus : c'est une question de pouvoir et d'opposition. Mais lorsque le combat prend certaines proportions immorales, cela fait froid au dos.

    Ah, j'entends glousser : il a dit que Haïti et les pays africains étaient des pays de merde - ou du moins on a dit qu'il a dit. Le rapporteur a pris une approche immorale. Selon notre information, le Président avait regroupé des personnes à la maison blanche pour une concertation, prendre les diverses opinions. C'est au sortir de cette réunion que celui qui devait être un confidentiel donna la mèche. Et puis les Africains montèrent sur leurs grands chevaux. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que des milliers d'autres avant Trump étaient arrivés à la même conclusion : nos fils et filles qui meurent dans les flots de la Méditerranée sur des embarcations de fortunes. Ils ont quitéé, ils ont pris la route du Barça ou Barsakh, pas parce que les pays africains sont un Eldorado, mais c'est parce que c'est des pays de ....

    Parce que nous ne nous arrêtons pas pour mieux appréhender notre propre trajectoire afin de pouvoir apporter notre propre ration à la table du repas de l'universel, nous devons nous contenter des miettes que l'on voudra bien nous jeter. Les politiques seront obligés de marquer le pas, ceux qui prnnent les pirogues de fortunes iront jusqu'à ce déclarer homosexuels, même faussement, pour bénéficier d'une protection et, partant, un refuge garanti puisqu'en danger de mort dans leur pays originel.

lundi 3 septembre 2018

EMISSION AVEC MR SADA KANE SUR LA 2STV

  1. Emission Impressions du 11 décembre 2017 : Comprendre Senghor par sa poésie

  2. : Emission Entretien du 18 decembre 2017 : Comprendre Senghor à travers son Royaume d'enfance





    IMPRESSIONS - 2STV : Waly Faye, ingénieur informaticien, a traduit en sérère les poèmes de Léopold Sédar Senghor. Il a un essai qui a pour titre Comprendre Senghor Tome 1 Chants d'ombre qui est le premier d'une trilogie attendant l'édition. A travers ces volumes, il nous replonge dans l'univers du royaume d'enfance du poète et la culture africaine, présentant Senghor sous un autre faisceau.


UN RAPIDE EXEMPLE POUR LE DICtiONNAIRE

Njamala Njogoy