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lundi 17 septembre 2018

A UNE FEE

Si je te fais parvenir ces pages, ce n'est ni par vanité, ni pour impressionner malgré la virvolte des expressions. Dans ce flou firmament de follie, je suis moi-même sidéré. Cette éruption pire que stellaire qui m'inonde de magma surréel parmi les éléments bienheureux de l'énigmatique univers m'intrigue. C'est une surprise qui certainement dépassera de loin la tienne, surprise qui m'abandonne perplexe et perdu dans cette forêt d'idioties. Et je suis comme le cousin diola ci-dessus qui semble ne comprendre rien à rien de ce qui se passe autour de lui !

En réalité, s'il y a une personne qui puisse comprendre ce qui m'arrive, c'est bien toi ; tu es la seule à savoir et à devoir pouvoir expliquer. Pourtant d'habitude je suis excessivement autocritique et me comprends relativement très bien. S'il y a anguille sous roche, et il y en a bien une, c'est bien vers toi qu'e je dois me tourner pour y voir clair. Après tout, n'est-ce point toi la Muse et moi la Victime de ton inspiration dont les cascades mettent à rude épreuve toutes mes facultés réunies ? J'espère toutefois que je saurai jusqu'au bout porter le haut flambeau olympien à la douceur de tes méandres. Believe it ot not, les pages que tu as entre les mains sont le produit de deux jours, et l'averse continue, touffue comme le tapis d'eau déversée des écluses de la voûte céleste et du sein de la terre le jour où Noé s'enferma dans son arche, entre ses mains périssables un échantillon du monde appelé à disparaître. C'est que j'ai goûté à la douceur de fraise de tes prunelles et je me suis piqué gravement une dure diarrhée poétique !

Mais soyons bien clair : aucune de ces lignes ne vise autre chose qu'à te faire entrevoir, te faire comprendre et surtout te faire mesurer la profondeur de la délicate blessure que m'a infligée la lame de ton regard. Ainsi, lorsque je dis que je n'arrive plus à me concentrer ; lorsque je dis que je n'arrive plus à dormir ; que je gémis sous un fardeau de plaisirs et de douleurs mélangés, c'est aussi réel que l'âpre dureté têtue du silex. Et, encore une fois, que tu sois surprise ne me surprendra point, qui sais jauger le goufre concave de ce délire qui sans cesse s'approfondit. Chose capitale et grave, je ne me suis pas relu ; je ne me suis pas corrigé : J'écris au fur et à mesure que les expressions me tombent dessus comme de la grêle. Je me relirai certes plus tard et je reverrai le choix des mots pour m'accorder au diapason des tabalas rythmiques de la poésie de ton Etre.

Pour le moment je préfère te donner le mazout sans rafinage, comme l'attestation de mon état d'âme et la sèche franchise de l'absence de tripes devant tes flèches mortelles qui me font perdre tout bon sens.

Maintenant je te prie d'accepter cette libation grumeaux de sang et cette sève pure comme étalon pur sang qui coulent d'emblée pour toi. Sorcière vaudoo de la baie de Bahia la Brésilienne, grande prétresse à Memphis de Ménès, l'oracle Pythonisse d'Apollon à Delphes la Grecque, ancêtre échappée des contreforts du Fouta Djalon ou bergère Massaï des pentes escarpées du Kilimandjaro, je ne sais : Je te laisse toute à mon coeur, je te laisse tout mon coeur qui saura certes se faire procureur et victime. Je m'abandonne entre tes mains, genoux et face contre l'Orient Etincelant , sur les lèvres la prière que tu comprendras, qu'un jour au lac étale de ton faciès je pourrai sans interruption boire, cueillir la rose de ton sourire, humer longuement la palme de tes cils.

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Njamala Njogoy