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mercredi 19 septembre 2018

A L'EXISTENCE L'AIMEE

I
C'est que je n'avais
Pas compté
        avec
             Ta flèche,
                  Diane
                        De mes rêves engloutis
                        Qui refont surface !
                        Je n'avais
                  Pas compté
          La Guerrière d'Eros
Pas compté
La force de son ciel tata et sa lance moderne,
Bombardier furtif par le ciel de mon innocence.
Voilà. Il faut donc que je paye mon calcul mauvais.
J'ai échoué à l'examen de la décision.





II

Je me suis donc dépouillé. Il le fallait bien.
Je dis redoubler la classe,
Rependre vieux chantiers devoirs nouveaux
Affronter les pistes raides de ton humeur
Qui m'est inconnue.
J'ai déshabillé Dame Ndiambour,
Démaquillé Madame Retenue
Et dédaigné le fard de platine
De toutes les demoiselles Fayda
Jusqu'à ma fiere cousine Fierté
Compagne de jeu par les tanns de mon enfance.

Me voilà tout à toi, coeur à genoux.
Me voilà donc fidèle dans la cendre de tes pieds
Me voilà esclave de la fulgurance de ton passage :
Cléopatre, fais donc de moi ce que tu voudras !
Et j'ignore si encore possible l'apparition
De l'agneau divin par les buissons
Pour sauver coeur fils unique déja sur le bûcher
Avant que la lame d'acier ne s'abatte !


III

Ce n'est pas de ma faute si je te traîne partout
Et hurle de toutes mes forces comme hyène
Dans la nuit étale par les savannes du Sine.
Ce n'est pas de ma faute si,
A la recherche de refuge,
je porte ta plume soyeuse
Et déplie et dédie au vent ton sourire évanescent,
Eparpille sable de dunes par berges
Et embarcadères battus de flots de passion
Confiant le parfum de tes cils aux palmes
Sous les alysées du Septentrion.
Ce n'est pas de ma faute si apéti je n'ai plus
Et si boire je ne peux
Puisqu'abreuvé et rassasié au délices des mets
Que servent tes moments prunelles radieuses.
Disons que c'est la faute de ma faute
Et la faute de ma faute
C'est bien toi prestance,
Vie évanescente qui semble si lourde aux épaules
Si sinueux au coeur
Si diaphane à l'âme qui se dilue
Si fluide pour le maintien sempiternel d'un sourire.
C'est bien toi.
Tu as bien servi cette douleur profonde
Qui ronge les jours et les nuits
C''est toi ce doux furoncle qui ratatine molécules
Et globules blancs et rouges.
C'est toi le temps des génies anciens
Qui refait l'hybride être des temps présents.
Et le saurai-je ? Etre l'athlète,
Fulgurant gladiateur dans ton Colyseum
Pour l'éclat inégalé de ton diadème sous la banière des épées.


IV

Bientôt trois heures. Du matin.
Je suis pâtre des temps mordernes
Qui ne sait plus vers quelle étendue mener le troupeau
− Tout est loti semé,
Les fruits foetus s'arrachent à leur mère
Pour le trémolo des pièces de monnaie -
Je regarde ma montre belliqueusement silencieuse
S'acheminer vers la pente de ta descente.

Je t'ai suivie toute la nuit,
Te drapant de pensées protectrices,
Parfois de mon bras sur ton épaule soyeuse
Te massant la bride sur mon coeur.

Pour échapper j'e suis descendu vers le jardin
Et devant chaque touffe j'ai collé une de tes images :
La pluie fera le détour
De même que la rosée
En ces sèches matinées de fin juin.
Ah ! j'oubliai les nuées grosses qui couvent
Mon coeur et voilà que se déchire le ciel
De mes yeux laissant couler des cataractes capables
De doubler le volume du Pacifique.

Existence séraphine, j'ai arrosée toutes tes étapes de larmes
Car m'étouffe ta présence absence qui me remplit de vide.
Ah ! que ne puisses-tu poser mains sur mon front de fièvre,
M'envelopper d'une douce présence qui jamais ne s'efface
Et me bercer jusqu'au tard sein de la nuit ?
Deviner penser, penser deviner,
Se tordre du désir de l'Eternité !
C'est ma seule arme et la voilà qui se brise
Contre l'acier de ta présence lointaine.

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Njamala Njogoy