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dimanche 30 septembre 2018

CHANTS D'OMBRE - TOUT LE LONG DU JOUR


TOUT LE LONG DU JOUR

Pour ce poème, nous sommes tenté de faire une simple proposition : au lieu d’aller dans une explication, nous avons la sincère tentation de vous proposer une chose : prendre le livre de Senghor, puis la route Dakar-Saint-Louis. Au retour, venez nous voir, et nous reparlerons de « Tout le long du jour », lorsque vous aurez été bercé par le rythme de baguettes métallique qui battent sur un tam-tam de fer sourd fait de peau d’acier. Lorsque votre regard se sera enlisé dans du sable qui s’étend à l’infini, tandis que par hublots vous aurez aperçu des baobabs tendre leurs bras rongés par la sécheresse comme la lèpre ronge doigts et orteils et déforme tous les membres jusqu’au visage, alors sera venu le temps d’interpréter ce poème. Et ne prenez pas la première classe, pour refaire le même trajet sur « les bancs du train de ferrailles. »

Notre cœur va pour Senghor, ballotté par le train poussif et poussiéreux et qui, au milieu des pâturages de son royaume d’enfance, cherche à oublier l’Europe : le choc des cultures à l’inverse, le réapprentissage d’une autre réalité, comme le retour au bercail après un voyage de mille années-lumière dans le futur.

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Njamala Njogoy