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lundi 17 septembre 2018

SACRE SERPENT DE MES NUITS

Veux-tu, Aimée, la fée de mon existence enrôlée
Dans une robe de conte ?
Tu viens de partir,
Et j’ai suivi ton talon rose sur la dernière marche
Comme la mère le cercueil de l'enfant vers l’abysse tombal.
Vois-tu, il fut un moment où je n’étais
que possible esprit fœtus par la trajectoire
Des vents éclatés aux points cardinaux.
Je pouvais voyager par les airs,
étendre mes ailes sans crainte
de les abattre aux barbelés
D’une civilisation prisonnière.
J’étais Ce-qui-n’était-pas,
simple possible jouant au jardin du hasard
avec le radar furtif du destin braqué
Aux ventouses des aubes filantes.
Puis ce fut la surprise v D’un soir de crépuscule multidimensionnel
A la passe de tes lèvres surréelles,
égrenant les pétales délicates de tes paupières
Sous les caprices évasives d’un zéphyr né de l’onde déclive.
L’éclat de ton front contre le soleil d’or
m’a faussé toute mesure
aucune étoile pôle plongé dans la spirale galactique !
Il fallait que je m’agrippe
à ta liane bercée au violon des vagues
que je nage vers tes îles jumelles
où je devinais les palmes secrètes
et le bosquet d’ombre où jouait à cache-cache mon esprit enfant.
J’ai dormi en ton hymen,
bercé aux saccades de ventouses
à mille fonctions rivées
sur mes nervures avides de sève surréelle.
Je naîtrai de toi, ô Aimée,
sous les faisceaux délicats d’une aube nouvelle
tu seras l’Amante et la lumière,
nourrice surréelle aux ventouses des lianes,
La sœur qui alliera ses mains aux châteaux de sable
que je façonne contre la tête belliqueuse des vagues rythmant le rivage.
Je suis l’océan étendu sur son dos liquide aux bras de méduses
dans le ventre des algues donnant naissance
aux sauriens sur la poitrine des crêtes de volcans
sommant les éléments de cent feux,
au bout des doigts le Golf Stream tramant
le consensus du dégel signé à la table magnétique
des pôles sous la houlette de l’axe rotatif
toi la singulière vestale s’abreuvant de feu,
soleil de tête ardente et la palme des rayons tes cheveux
qui descendent en flots de lianes
sur ta croupe céleste qui crée l’horizon
à la lisière de mon abdomen ondulé.
Je sais que le crépuscule unira le jour et la nuit
Au seuil du filin où le temps perd ses Balkans au fil de la lumière
qu’un jardin abyssal se brodera à la lisière
de la vie pour nous restituer à la grande vérité nue.

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