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samedi 29 septembre 2018

FATIGUE BIS

Fatigué bis, coeur lacéré,
cassé partagé sous tant de fardeaux,
la fugue des crécelles qui répis aucun me laissent.
C'est vrai que c'est l'hivernage.
La première pluie est tombée hier.
Ou était-ce avant hier ou il y a une semaine ?
Je ne sais plus.
Il faisait nuit en mon coeur perdu sans sommeil
qui ne savait plus distinguer bruit de feuillages,
Coups de pilons des villages nocturnes
ou éclairs dans la cour céleste dardée de nuées
qui font couler mille larmes, gouttes par myriades
Qui écrasaient le chauve crâne assoifé de la terre.
Voilà pourquoi toutes fibres miennes diluées
Sensations aiguisées jsuqu'au paroxisme
Et des lutins invisibles luttent drapés
De morceaux de pagnes tissés couleur coumbassou
d'énigmes devant l'adversaire.
Répondrai-je favorablement à l'invite
Ou dois-je dédaigner toutes les dunes de sable
Ayant élu celle de mon âme pourtant si furtive.
Pourtant il y a une dune claire
qui chante la nuit sous le clair de lune
Il y a cette cime radieuse dans sa noirceur
Qui n'est pas aussi caduque que ton coeur
qui valse dans une cour qui orchestre n'a jamais vu.
Es-tu l'elue des bals solitaires ?
As-tu emprunté à New York son coeur payé en monnaie forte
qui ne connaît pas d'aisselle en sueur ?
Pourtant chaque vendredi au lever des premiers faisceaux célestes
Le dioundioung de ma poitrine t'a déplié le rythme royal,
chaque minute oint ta tête livrée aux typhons de l'angoisse !
Fais vite ! car la pluie première sur terre est tombée
peut-être aujourd'hui,
hier,
ou était-ce la semaine dernière.
Peu importe !
La sécheresse suivra éparpillant des poussières
filles des harmattans qui nous viennent du désert de ta présence.
Alors désert sera mon coeur
et la dernière fleur tant arrosée mourant au jardin de l'espoir.
J'ai maintenu mon arrosoir trop longtemps trop patiemment.
J'ai fermé mes yeux aux crécelles le loins des rues
Dédaigné les grelots qui hante mon âme
Banni les soupirs, tant de prunelles qui fixent les miennes
Invitation langoureuse jusqu'au dernier soupir de la nuit.
Reprends donc ton trône
Ce souffle qui ne bat que pour toi
comme l'enclume la dernière hilaire
du dernier habitant
du dernier village.

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Njamala Njogoy