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lundi 17 septembre 2018

ENCORE SACRE SERPENT

Pourqoi est-ce si rapide ?
Pourquoi mes racines pourtant stériles
Ont-elles replanté rejetons et donné bourgeons
En un temps si infinitésimal ?
Est-ce la force de l'humus de ton sourire,
Le débit rapide des arrosoirs de tes yeux
Aux éclairs furtifs dessus tes cils stroposphères,
Ou la si grande fertilité inégalée de ta poitrine atlantide ?
Je ne sais.

Alors j'ai plié mes nattes à la nuit tombant
Et pris le dos des dromadaires pour l'ombre
Des sages siégeant sous les palmiers de Giseh
Lorsque première pierre de pyramide n'était plantée.
Ils m'ont dit deux enfants habitant le hameau :
La fille frêle laissait sa chevelure aux vents,
Claire comme les blonds sables d'Abydos
Le garçon soudé aux parchemins
Et dérobant à la concentration des coups d'oeil furtifs
pour en envelopper la Fée des Sables.

Oui, vous étiez bien là.

Jadis, ici paissaient les zébus,
Les antilopes buvaient aux ustensiles des cuisines
Les lions regardaient longuement les hommes
Puis coup de langue sur leurs lèvres humides d'innocence,
marchaient vers l'ivresse des forêts d'un pas royal.
Ah ! il y avait des arbres disparus au nom oublié,
il y avait la splendeur du soleil sur les dunes,
les femmes dans leur jupe de soie ressemblaient
aux rayons solaires chargés de paix.

Oui, vous étiez bien là et vint le jour
où la fille aux cheveux clairs
comme les blonds sables d'Abydos
Et le Garçon des Parchemins furent réunis
sous le sceptre de Pharaon.

Hautes étaient les trompes
Et toute l'Egypte, d'Abydos à Giseh s'abreuva
au marigot de leurs yeux amour beau si frais si innocent.

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Njamala Njogoy