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lundi 24 septembre 2018

JUSTE UN TOUR

Vois-tu, j’ai bien fait le monde, ma mie
Et bercé entre mes phalanges évasives
Des champs de blé battus de frissons
Venin au bout de ma langue surréelle
Craché une agonie virtuelle
Par delà des jalons de termitières jumelles.
De Mauna Kea au Wyoming
Du Namib au Gobi
Et de Venise à Mourmansk
- Les fleurs de Heinola et de Valkeala l'Orientale s’étaient subitement enflammées
Dans l’obscurité hivernale battue d’aurore boréale
Et les canons de Crimée sur Suomenlinna poussaient
Des coliques tardives comme la mort rouillée
Sur les versants abrupts de Gorée l’Enchaînée.
Mais il y a aussi Alger, l’odeur des Eucalyptus
Dans l’air méditerranéen jusqu’à Oran
− Les ruelles étroites de la Kasbah m’invitaient à suivre
La pente rêche des révoltes au talon lointain de l’histoire présente

Et le froid frisson qui me lèche l’échine
D’un doigt de froideur non simulée…

Te parlerai-je d’Arusha et du Morogoro ?
Les filles Massaï étaient élancées comme des palmiers,
Guinée double juxtaposée au Kilimandjaro berçant
Ses filles nénuphar sous la caresse jalouse du Fouta Djallon
Gazelles fières et farouches aux colliers d’ambre
Sur la noirceur crépusculaire des peaux indigo.

Veux-tu prendre ma main pour la descente vers l’Ukraine
− Les sapins sont de neige, les lacs de verglas
Et la terre poussière de diamant sous le reflet du soleil las.
Nous retrouverons une cabane cosaque à la tombée de la nuit
Pour la soupe qui réchauffe le cœur sous les fourrures amies.
Nous vivrons parmi les élans et les lynx
L’ours dormira tout l’hiver
Les lapins porteront la robe blanche mode saison
Et chaque soir je prendrai le café chaud
A la tasse cristalline de tes yeux fennec.
Nous ne ferons voile sur Venise
Qu’au retour des oiseaux partis pour le Septentrion,
A l’adieu des neiges !

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Njamala Njogoy