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samedi 29 septembre 2018

A MES PETITS-ENFANTS

Il est cinq heures,
Ballet leurre des lueurs dans la cour,
Glissades furtives de silhouettes contre le mur
Dont le ciment rachitique a rendu
Haines les fleurs que console léger le pas hésitant du zéphyr.
A pieds meurent des vagues d'ondes lunineuses successives
Sous mes pupilles dilatées.
Est-ce toi ?
L'absente têtue se matérialise-t-elle
Sous la cascade de mes soupirs qui se font verbe ?

Les frères sous la chaude chevelure de Ballatrix
Ne savent pas toute ma réserve de piles à plat
Et l'invite de la terre d'Adéma se fait retardataire.
Qui sait !?
Il faudra bien que je rassemble les mains aimées de mes petits
que par les prés frais
     je cours,
         rampe,
             glousse
Avec les enfants de mes enfants:
    Marla
        Auréléon Wagane
            Lenny Sédar
               Andronika Yandé
                  Oisin Wambissane
- lianes supportant mes pas
Déjà si las par la forêt de l'existence
Lors qu'au seuil de l'aurore je pensais déposer
Le lourd fardeau qui a tant fait transpirer ma raison d'être.
Et combien de fois ?

Sûr ! Tant de jours de bonheur j'ai connus.
La main de leur mère dans la mienne
Nous savourions les courts moments partagés
Parfois le long des gazons
où courait la folle brise suomienne sous un soleil pingre
Ou bien dans l'odeur de Pizza Hats qui n'arrêtaient
Le regard vers les glaces aux parfums variés.
C'était jadis ! Moments qui me réjouissent
Et me remplissent de tant de regrets !
Il m'aurait fallu résister
Planter mes pieds aux pieds de leurs racines
Et regarder chaque jour leur cime pousser palpitante de joie
Et dressant des tentacules de bonheur
Vers le ciel à qui j'ai tant demandé,
Ou à qui j'ai tant pris !

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