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mardi 9 octobre 2018

ETHIOPIQUES - NEGRITUDE : PROBLEME DE DOMINATION ET OCCUPATION


  1. INTRODUCTION

    Ici, nous pensons le sujet un peu mal choisi, et cela à dessein car, dans la réalité, ce n’est pas la Négritude qui a un problème, mais plutôt le Nègre, dont le problème engendrera la Négritude, raison pour laquelle, à notre avis, il est indispensable d’aller plus loin afin de reposer ce problème en d'autres termes, scinder son fondement en cinq éléments majeurs dans l'espoir d'une prise de conscience sincère et dénudée de toute approche complexée et purement émotionnelle et appréhender le nécessaire redispositionnement du nègre dans ce monde pour jeter le fondement d’un salut définitif.

    Nous pensons que même après avoir pris leur indépendance, les Nègres rechignent encore. Ce rechignement, si vous le permettez, est divisé en soi :

    1. ) Les cicatrices du passé : Nous avons présenté dans l'articcle précédent les diverses colonisations qu'on connues pratiquement tous les peuples au fil de l'histoire, du Médiéval à la la domoination de la grande Rome. Récemment, la situation du Japon au lendemain de la Deuxième guerre mondiale n'était pas très enviable, et l'Allemagne fut détruite et divisée. C'est seulement l'Afrique qui campe dans des recherches de racines comme n'osant pas faire face au Futur. Ceci qu'il plaise ou non, était l'essentiel du Discours de Dakar de Monsieur Sarkozy qui s'adressait à la jeunesse du continent, les invitant à tourner la page, puisque le passé ne s'efface pas. Et pour la raison évoquée ci-dessus, nous n'avons même pas écouté. Et l'on n'a pas écouté, l'on ne peut comprendre. C'est ainsi que l'on s'est automatiquement jeté sur une petite phrase contradictoire en soi par rapport à une première allégation du Visiteur pour le déchirer comme des pourceaux. Cette allergie, ce complexe qui pousse à une recherche d'identité qui nous fait aussi perdre du temps malgré sa noblesse, est la même chose qui fait que nous ne prenons rien venant de l'Occident : un conseil est paternaliste; une critique est raciste.
      La réalité est de constater que le Japon et l'Allemagne citées plutôt n'ont pas ce complexe : elles se sont redressées devant toutes les nations et, les pains à la pâte et à truelle pour reconstruire et se reconstruire. Bien sûr, il faut dire qu'ils ont gardé leur langues, qu'ils travaillent avec leur langues, ce qui est un atout primordial. Mais force est de reconnaître qu'en reprenant les choses entre nos mains, nous n'avons plus aucune excuse en quelque domaine que ce soit. Nous sommes responsables. Un point. Alors assumons nos échecs, assumons notre médiocrité si médicrité il y a, bref, assumons notre condition.

    2. ) Des excuses en s'accoudant sur la colonisation: Le problème est qu'en réalité nous ne faisons rien : si nous échouons, c'est à cause de la colonisation; si nous nous entretuons, c'est à cause de la colonisation ou du néocolonialisme. En effect c'est justement le « Ndoog a jega nqañoor xa pes » : on a excuse à tout : rien ne peut être de notre faute puisque nous avons été colonisés.

    3. ) Un certain dualisme qui nous couvre de ridicule : Ici les exemples ne manquent pas :
      • la situation au Mali durant laquelle l'Union Africaine saute de séminaire en conférences en rencontres en réunions et... la France descend avec 750 soldats et commence à râtisser le terreain.

      • Burkina Faso: des djihadistes; pendant quatre heures pas d'intervention parce qu'on n'avait pas les moyens; la force Barcane descend sur le terrain pour régler la situation

      • Au Sénégal: On déboulonne la statute de Faidherbe mais personne ne pipe mot sur le Pont Faidherbe (Ce n'est pas un appel à déboulonner le pont. C'est un cri d'alrme pour dire qu'il faut qu'on arrête notre ridicule

      • Titre fréquent des journaux : et des pays afriacains de tous bords : l'opposition va faire une démonstration à Paris pour dénoncer les déboires du pouvoir...

      • Etc, etc, etc, etc, etc, etc.... ON aime le lait mais on ne veut pas voir le veau.:
      Les éléments dont il faut être consceint et auxquels il faut faire face pour espérer se relever une fois pour toutes en prenant nos responsabilités par-delà une recherche d'identité négationniste concernent les grands noeuds qui nous font perdre de vue cette identité et comment la relever :

      1. La domination et l’occupation
      2. Le choc culturel
      3. Le reniement
      4. Le refus
      5. L’apport


  2. LA DOMINATION ET L'OCCUPATION

    La domination et l’occupation - les deux étant difficilement séparables - mais surtout la dernière forçant l’apposition de la vision d'un autre monde où les choses propres au Nègre sont systématiquement remplacées ou annihilées, va pousser à un certain recul au niveau des deux sociétés : c'est le choc culturel. Celui-ci est d’autant plus ressenti car les deux cultures ne sont pas là pour se côtoyer : l’une, nommément celle du Dominé, doit s’agenouiller devant celle du Conquérent dont les manières de faire sont étranges et étrangères, et se laisser engloutir sur son propre territoire, d'où le double drame.

    Cela aurait pu être autrement, mais dès lors que le Nègre trouvé sur place est traité comme un animal cela devient impossible. A partir de là, nos coutumes, notre culture et notre religion, voire notre philosophie, ne pouvaient qu’être barbares aux yeux de l’occupant, voire inexistantes. Cela va ultérieurement pousser à un refus ou résistance, ce point étant d'une importance capitale, puisque devant, si bien organisé, bien pensé, pourvoir l’issue pour corriger tous les torts en se repositionnant et en embrassant un monde métissé qui seul peut permettre l'exercice de l'art du donner et du recevoir. Pour le moment l'Afrique est vue comme et semble se résigner devant l'art du recevoir. Mais cette vision ne pouvait aussi être que celle du dominé. S'appuyant sur son monde de la technique et des applications, n'utilisant que des yeux inquisiteurs, le contenu de l’apport qui aurait du accompagner le refus du Nègre ne peut que paraître très maigre, voire inexistant. C'est ainsi que cette lutte dont le but, issu d’une révolte, était de recadrer, remettre le Nègre dans une place noble de l’histoire moderne; cette grande lutte poussant l’homme noir à se dresser pour proclamer son humanité, demande beaucoup de tact qui semble parfois bafoué puisqu'en se battant, il semble ne pas avoir su dissocier racisme et choc culturel.

    Il est vrai que ce n’est pas chose facile : dominé, sa culture foulée aux pieds puis balayée et jetée aux poubelles et une autre mise sur place avec des déformations si tristes et une vitesse qui ne lui ont jamais permis une digestion saine, il lui parut difficile de s’asseoir et de tranquillement délier les diverses facettes nées de la situation qui prévaut, raison pour laquelle nous tentons de séparer les choses en ces cinq points pour mieux cerner le problème.

    La domination et l'occupation sont issues de la colonisation, celle-ci se définissant comme : « un processus d'expansion territoriale et/ou démographique qui se caractérise par des flux migratoires se déroulant sous la forme d'une migration, d'une occupation plus ou moins rapide voire d'une invasion brutale d'un territoire. Dans ses formes les plus extrêmes, la colonisation peut s'accompagner d'une marginalisation, d'une réduction – et dans les cas les plus féroces – de massacres ou de génocide des populations autochtones. La colonisation peut avoir pour but l'exploitation d'avantages réels ou supposés (matière première, main-d'œuvre, position stratégique, espace vital, etc.) d'un territoire au profit de sa métropole à travers l'État qui taxe soit ses colons, soit les sociétés exploitant les ressources minières ou autres. Les arguments avancés par les colonisateurs pour motiver la colonisation sont souvent le « développement de la civilisation » ou la « mission civilisatrice ». Ceci conduit à la création d'infrastructures, qui restent en place après la fin de la colonisation, l'exploitation d'un espace géographique, la mise sous tutelle et, suivant le cas, la domination économique, politique, culturelle, voire religieuse. La colonisation sert alors indirectement des intérêts, étatiques ou privés, mercantiles et peu portés sur les valeurs ».

    Dès que l'on parle de colonisation, les esprits se rivent sur l'Afrique et pourtant le monde en a connu beaucoup d'autres et à diverses périodes de l'histoire. Sa colonisation, bien que n'était pas l'unique de l'histoire avec beaucoup de misères, d'injustices et de crimes, est pourtant la plus traumatisante car on a tenté de ne voir dans ses habitants - dominés aurait été le mot qui nous semble le plus juste par rapport à l'attitude des colonisateurs - ne semblaient même pas dignes de respect puis non-humains a part entière, comme gorilles et chimpanzés le sont pour nous actuellement.


  3. ANTIQUITE MEDITERRANEENNE

    En histoire européenne, l'Antiquité désigne la période des civilisations de l'écriture autour de la mer Méditerranée, après la Préhistoire, et avant le Moyen Âge. La majorité des historiens estiment que l'Antiquité y commence au IVe millénaire av. J.-C. (3500 - 3000 av. J.-C.) avec l'invention de l'écriture en Mésopotamie et en Égypte, et voit sa fin durant les grandes invasions eurasiennes autour du ve siècle (300 à 600). La date symbolique est relative à une civilisation ou à une nation. La déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476 est un repère conventionnel pour l'Europe occidentale, mais d'autres bornes peuvent être significatives de la fin du monde antique. Dans une approche eurocentriste, l'Antiquité est souvent réduite à l'Antiquité gréco-romaine dite Antiquité classique.


    1. LA COLONISATION GRECQUE

      Des peuples de navigateurs comme les Grecs, pratiquèrent une forme de colonisation souvent motivée par des dissensions internes ou le risque de famine (stenochoria : étroitesse des terres) autant que par le désir de créer un relais commercial ou un empire. Certains groupes, qui ont pu s'intégrer à des cités préexistantes, n'ont pas laissé de traces ; en revanche, de nouvelles cités importantes ont furent fondées comme celles de Tarente de Marseille ou de Syracuse. Ces colonies prospères ont pu à leur tour fonder de nouvelles colonies. Quand il ne s'agit pas non plus de situation fortuite où après avoir échoué dans leur navigation parfois hésitante, les navigateurs se trouvent contraints, en ayant perdu leur véhicule, à s'installer comme nous le rappelle la trame narrative des Nauprestides dans les divers mythes gréco-romains.


    2. LA COLONISATION PHENICIENNE

      Les Phéniciens fondèrent Carthage et d'autres comptoirs sur les côtes méditerranéennes. D'après l'abbé Brasseur de Bourbourg , Carthage enverra à son tour des colons de l'autre côté de l'océan Atlantique où une colonie aurait été fondée et qui se serait bientôt métissée avec les populations indiennes locales. Toutefois, aucune découverte archéologique n'est venue étayer cette théorie principalement fondée sur des légendes et témoignages historiques des populations indiennes de la côte du Mexique ainsi que par l'étude comparée de mythes phéniciens et quichés par Brasseur de Bourbourg.


    3. LA COLINISATION ROMAINE

      La Rome antique a pratiqué également la colonisation, mais avec une méthode significativement différente : de nombreuses villes européennes comme Cologne ont pris leur essor à partir d'un camp militaire érigé en « colonie romaine », après l'établissement définitif des légionnaires dans la ville. Ces derniers conservaient toutefois leur statut de « Romains ». Ces villes n'ont jamais acquis le même type d'indépendance politique à l'égard de Rome que les colonies grecques ou phéniciennes : la façon dont Rome gérait les statuts des personnes et en particulier la citoyenneté romaine qui présentait tant d'avantages, la présence militaire romaine, et les flux économiques, n'incitaient pas à l'indépendance. L'Empire romain étendit progressivement la citoyenneté romaine à certaines de ses provinces, jusqu'à ce que l'édit de Caracalla ait attribué, en 212, cette citoyenneté à tous les hommes et femmes libres de l'Empire. Ce processus d'assimilation a permis à un Carthaginois de Syrta Magna, Septime Sévère, de devenir empereur à Rome.


  4. L'EPOQUE MEDIEVALE

    Le Moyen Âge est une période de l'histoire de l'Europe s'étendant du ve siècle au xve siècle qui débuta avec le déclin de l'Empire romain d'Occident et se termina par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l'Antiquité et l'époque moderne, la période est subdivisée entre le Haut Moyen Âge (vie – xe siècle), le Moyen Âge central (XIe – XIIe siècle) et le Moyen Âge tardif (XIVe – XVe siècle).


    1. LES COLONIES VIKING

      Vers le Nord, les Vikings établirent des colonies en Islande, au Groenland, avec des poussées jusqu'en Amérique, par exemple le Vinland . Vers le Sud et l'Est, la colonisation des Vikings venus de Scandinavie se développe à des échelles et niveaux variables partout en Europe : Angleterre, Normandie, et jusqu'en Sicile, puis en Terre sainte pendant les Croisades. Pourtant ils n'établissent pas à proprement parler de système colonial, puisque les nouvelles colonies ne rendent pas de comptes à une cité, un royaume ou une nation-mère. Autour de l'an 800, ils se mettent à commercer et à piller, leurs principales cibles étant les églises, que ce soit en Gaule ou dans la future Russie. Ils s'enfoncent avec leurs Drakkars profondément à l'intérieur des terres par les grands fleuves et sèment la terreur dans les pays chrétiens, au point que l'Église institue une prière spéciale. Ils font plusieurs fois le siège de Paris, dont les populations s'étaient repliées dans l'Île de la Cité. Leurs expéditions sont périodiques. Entre celles-ci ils s'adonnent en famille à l'agriculture dans leurs pays de départ. Puis ils commencent à établir différents comptoirs commerciaux sur les lieux de leurs « commerces », tel Novgorod au nord du lac Ilmendans la future Russie, ou sur l'île de Man entre l'Angleterre et l'Irlande.


      1. LES COLONIES VIKING NORMANDES

        Enfin l'un de leurs chefs, Rollon, obtient la cession en duché d'un territoire en bordure de la Manche incluant l'embouchure de la Seine, en s'engageant d'une part à reconnaître le roi de France pour suzerain, et d'autre part à bloquer, de là, d’éventuelles incursions d'autres Vikings vers le cœur de la Gaule. Il y installe ses hommes et ses alliés, et ce territoire qui prend dès lors le nom de Normandie, ou pays des hommes du Nord, devient rapidement l'un des mieux organisés du royaume carolingien. Les immigrants normands y adoptent le parler des Francs, la police y est particulièrement stricte, et la coupure entre cultivateurs et chevaliers, y fut beaucoup moins stricte, car les guerriers scandinaves ne trouvent pas malséant à la différence de leurs homologues gaulois, de s'adonner eux-mêmes à la culture, entre deux expéditions. L'adoption rapide du christianisme par les Vikings fut un des facteurs facilitant l'intégration.


      2. COLONIE VIKING DE L'ISLANDE

        L'Islande est l'un des rares cas de colonisation qui, dans la période historique, s'est effectuée sur une terre sans peuplement initial, comme en témoignent les nombreuses sagas islandaises, véritable récit de la conquête et du partage de cette nouvelle terre islandaise.


      3. COLONIE VIKING AU GROENLAND ET VINLAND

        Si la situation fut semblable lors de leur installation au Groenland, alors quasiment inhabité, il en fut tout autrement en Amérique du Nord (Vinland) où les conquérants vikings furent confrontés à la présence des indiens. Néanmoins, l'échec de la colonisation fut principalement dû aux difficiles conditions d'établissement dans ces régions aux conditions climatiques extrêmes. D'après Jared Diamond, l'erreur principale des colons a été de déboiser. L'Islande, jadis couverte à son quart de forêts, mais déboisées presque entièrement pour des besoins divers est un exemple frappant de l'exploitation forestière des colons scandinaves.


      4. LA COLONIE VIKING DE RUSSIE

        La future Russie à l'époque des invasions nordiques est un pays de paysans slaves parfois dominés par des peuples semi-nomades tels les Khazars, venus des steppes de Sibérie avec les Huns, et installés au nord du Caucase et de la Mer Noire, entre l'Europe Centrale et l'Oural. Conformément au processus classique de domination, ils protègent les peuples qui leur étaient soumis, exigeant en contrepartie le versement périodique d'un tribut.

        Leur protection s'exerce contre les Varègues, nom donné aux Vikings exerçant dans cette région, qui portaient aussi le nom de « Russ », et au sud contre les Arabes qui tentaient de contourner la Mer Caspienne, pour prendre Byzance à revers. Les « Russ » étaient déjà bien présents dans la région quand l'un d'eux, Rurik, s'empara de Novgorod puis de Kiev, jusqu'alors tributaire des Khazars, et y établit la Principauté de Kiev, puissance dominante en Russie d'Europe jusqu'aux invasions mongoles au xiie siècle.


  5. COLONIES DES ROYAUMES EUROPEENS

    Les empires coloniaux sont des territoires que des états disposant d'importantes forces militaires et navales se sont appropriés au cours des temps sur la quasi-totalité du globe. Si certains ont d'abord pratiqué une politique d'isolement volontaire, tel le Japon de la Période Edo, ils ont pu plus tardivement s'y lancer à leur tour, comme le Japon en Asie dans les décennies 1930 et 1940, dont l'expansionnisme marque le début effectif de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).

    Pour les pays ouest-européens, la constitution de leurs empires découle de la période des Grandes découvertes européennes, grâce aux progrès de la navigation (gouvernail d'étambot, boussole, cartographie, sextant) et à la généralisation des armes à feu.


    1. LES CROISADES

      Elles peuvent aujourd'hui être réinterprétées en termes de colonisation. Cependant, la Terre sainte des juifs et des Chrétiens avait d'abord été envahie par les musulmans. De plus, la croisade avait été prêchée en Occident à la suite de la prise de Nicée par les Turcs. Les croisades apparaissaient donc aux chrétiens d'Occident comme des guerres défensives et de libération, même si les Croisés de Pierre l'Ermite et de Richard Cœur de Lion ont pu souvent disqualifier leurs entreprises en se comportant avec cruauté, non seulement à l'égard des Turcs, mais également des Arabes musulmans, ainsi que de Juifs désarmés qui furent massacrés, en Allemagne comme à Jérusalem.


    2. LES CANARIES

      En 1402, la colonisation des Canaries pour le compte des Castillans commence avec Jean de Béthencourt. Ensuite, les Castillans et les Portugais se disputent les Canaries qui seront finalement attribuées à l'Espagne en 1479.


    3. LES AÇORES

      Les Açores commencent à être colonisées pour le compte des Portugais par des familles flamandes dès le milieu du XVe siècle.


    4. LA POUSSEE ALLEMANDE VERS L'EST

      Le Drang nach Osten était un mouvement colonial germanique qui se traduisait par un mouvement de colons allemands chrétiens vers des terres slaves et souvent païennes. Les chevaliers de l'Ordre Teutonique créé lors des Croisades, était un état teutonique dans les Pays baltes, évangélisant ces régions païennes avec une extrême brutalité. Ces moines-soldats avaient permis l'installation de colons allemands dans ce qui deviendra plus tard la Prusse. Un peuplement germanique s'était répandu plus pacifiquement dans plusieurs régions de l'Europe centrale, avec l'installation sporadique de paysans, de marchands et d'artisans jusqu'au XVIIIe siècle, notamment dans le cadre de l'Empire autrichien.


  6. LA COLONISATION CHINOISE

    Pour l'Empire chinois, le débat divise les historiens entre ceux, minoritaires, qui le considèrent comme un empire colonial, notamment en raison de la colonisation des « territoires soumis » par des Chinois han, et la majorité des historiens chinois qui considèrent qu'il s'agit simplement de l'expansion territoriale et démographique de la Chine en constante connexion avec le noyau initial ; quant à l'implantation des chinois outre-mer (majoritaires à Formose et Singapour), elle est considérée comme issue d'une diaspora ayant prospéré .


    1. LA CONQUETE DU YUNNAN

      Après la conquête du royaume de Dian par les mongols, les dynasties chinoises de culture Han se lancent à leur tour la conquête de cette région constituées essentiellement de populations Bai et Yi.


    2. LA FLOTTE DE ZHENG HE

      Au xve siècle, l'Empereur Yongle, le troisième de la dynastie Ming désire étendre les limites de l'empire. L'amiral eunuque Zheng He est chargé de conduire une flotte de 70 vaisseaux et d'environ 30 000 hommes vers les mers du sud, afin d'entreprendre de nouvelles relations commerciales avec des royaumes lointains. La puissance de la flotte avait sans aucun doute pour but d'impressionner ces lointains royaumes en vue d'un expansionnisme commercial. Mais le nouvel empereur Hongxi ne soutint pas ces expéditions et l'expérience tourna court.


  7. COLINISATION ET PARTAGE DE L'AFRIQUE

    Le partage de l'Afrique désigne le processus de compétition territoriale entre les puissances européennes en Afrique, partie du mouvement général de colonisation de la fin du xixe siècle (principalement entre 1880 et la Première Guerre mondiale). Les principaux pays européens concernés étaient la France et le Royaume-Uni. L'Allemagne, l'Italie, le Portugal, la Belgique et l'Espagne y ont aussi participé, mais de façon moins importante et souvent plus tardive.

    Ce processus est appelé en anglais Scramble for Africa, c'est-à-dire « ruée vers l'Afrique ». Ce terme insiste sur la concurrence entre les puissances coloniales alors que l'expression française met plus en avant les conséquences africaines. Ces dénominations montrent la variabilité des points de vue historiographiques sur la question. C'est durant ces quelques années qu'ont été formalisés dans leurs grandes lignes de nombreux territoires africains actuels. Cette division a été souvent symbolisée par la Conférence de Berlin (1884-1885), même si cette conférence n'a fait que fixer des règles et n'a pas procédé au partage. Cette division a le plus souvent repris des tracés établis antérieurement en les modifiant parfois. La seconde moitié du xixe siècle, à partir de 1877, a vu la transition d'un impérialisme informel, caractérisé par une influence militaire et une dominance économique, vers une gouvernance centralisée, une domination directe. Les relations entre les puissances européennes à propos de l'Afrique au tournant des xixe et xxe siècles peuvent être considérées comme emblématiques des événements qui ont amené à la Première Guerre mondiale. La colonisation de l'Afrique, basée sur un esprit enlevant l'humanité à ses habitants certainement à cause de la différence raciale et un taux de développement trop en retard par rapport à l'idée que s'est faite le colonisateur, ne pouvait ne pas laisser sur place le traumatisme le plus dramatique et le plus profond de toutes les colonisations de l'histoire. Ceci, Jean-Paul Sartre l'a bien compris dans Orphée noir : « ... Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu'on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l'ombre natale, la blancheur de sa peau c'était un regard encore, de la lumière condensée. L'homme blanc, blanc parce qu'il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l'essence secrète et blanche des êtres ».

    Ce traumatisme, nous le gardons encore et il nous promène jusqu'à des degrés qui frisent la démence car il nous pousse à rejeter des enfants d'Afrique qu'une realpolitik guide ou qui simplement pense qu'il faut emboîter le pas au monde dans lequel nous vivons, que le devoir de mémoire n'est pas une excuse pour ne pas prendre ses responsabilités pour bâtir le monde de demain. Celui-ci est ce qui pousse les Nègres a facilement vous dégainer des « nous sommes en Afrique » quand cela les arrange, et qui en même temps veulent frimer le long des rues avec les derniers gadgets de la civilisation occidentale de consommation et dont les femmes engouffrent leur tête dans des perruques baptisées « cheveux naturels », comme si le Créateur leur avait chaussé de cheveux artificiels, et qui s'éclaircissent la peau. Parfois lorsque nous sommes agacés, nous les prions de regarder à l'entour, dans leur chambre ou dans leur salon, et de nous dire ce qui est africain; où est cette Afrique qui est en lambeaux jusque dans leur âme. Ce traumatisme nous fait brandir nos indépendances mais n'empêche que l'on fasse appelle à l'armée de la métropole dès qu'il y a un problème interne ou aux frontière, que l'on y organise des marches; que l'on y fasse des déclarations capitales concernant la nation indépendante ou bien que, lorsque l'on dépose une candidature à la présidence, que l'on n'ait dans sa besace que l'espoir que les autres nations viennent en aide au développement et pour soutenir nos budgets.

    La difficulté de la dissociation des points problématiques de la Négritude vient parfois du fait qu’on les trouve souvent réunis dans un même poème. Encore pire, les tendances peuvent être réunies dans le même vers. Ainsi, dans « Prière de paix » le fait de brûler les images pieuses présente la force dominatrice et en même temps le reniement des valeurs religieuses de ces images. « Le message » de Senghor présente une facette du choc culturel et quelques expressions vont nous aider à déceler cette vérité : « J’ai revu les cendres des anciens bivacs et les hôtes héréditaires… Au Gardien du Sang j’ai récité le long message : les épizooties le commerce ruiné, les chasses quadrillées la décence bourgeoise et les mépris sans graisse dont se gonflent les ventres captifs… ». Dans « Désespoir d’un volontaire libre » Sédar nous dit : « Il se penche sur de hauts tumulus de solitude. Et au-delà, la plaine soudanaise que dessèchent le Vent d’Est et les maîtres nordiques du Temps et les belles routes noires luisantes que bordent les sables, rien que les sables, les impôts les corvées les chicottes et la seule rosée des crachats pour leurs soifs inextinguibles au souvenir des verts pâturages atlantides… ». Dans « Retour de l’enfant prodigue » : « Soyez bénis, mes Pères, soyez bénis ! Vous qui avez permis mépris et moqueries, les offenses polies, les allusions discrètes et les interdictions et les ségrégations… »

    De son côté, Chaka dira : « Mon calvaire. Je voyais dans un songe tous les pays aux quatre coins de l’horizon soumis à la règle, à l’équerre et au compas. Les forêts fauchées, les collines anéanties, vallons et fleuves dans les fers. Je voyais les pays aux quatre coins de l’horizon sous la grille tracée par les doubles routes de fer. Je voyais les peuples du Sud comme une fourmilière de silence au travail. Le travail est sain, mais le travail n’est plus le geste le tam-tam ni la voix ne rythment plus les gestes des saisons. Peuples du Sud dans les chantiers, les ports les mines les manufacturiers et le soir ségrégés dans les kraals de la misère. Et les peuples entassent des montagnes d’or noir et d’or rouge – et ils crèvent de faim. Je vis un matin, sortant de la brume de l’aube, la forêt des têtes laineuses les bras fanés le ventre cave, des yeux et des lèvres immenses appelant un dieu impassible. Pouvais-je rester sourd à tant de souffrances bafouées ? ».

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UN RAPIDE EXEMPLE POUR LE DICtiONNAIRE

Njamala Njogoy